Agé de 46 ans, Bernard Quartier a commencé comme apprenti à l'Auberge Saint-Jacques à Orléans puis à l'Oasis de La Napoule, au restaurant du Parlement et au Hilton de Londres, enfin au Méridien de Nice où il obtient son brevet de cuisinier. En 1976, il revient à Orléans pour créer, successivement, plusieurs établissements : Columbia Bar, Paris-Londres, le Petit Amiral, la Cabane au Canada.
Le nouveau président entend d'abord jouer la carte de la proximité pour que le syndicat devienne un véritable trait d'union entre les 650 adhérents : "il faut, explique-t-il, changer notre image de marque, renforcer la communication et la combativité". Si la chambre syndicale doit être une structure de services, elle doit également être un "outil de lutte" : "les professionnels sont de plus en plus combatifs, ils veulent se battre pour obtenir une baisse des charges et de la TVA. Nous voulons défendre tous les indépendants, surtout ceux qui vivent le plus mal. Dans le département il y a 40 cafetiers dont les revenus sont inférieurs à 4.000 francs par mois".
Pour remplir cette tâche, le syndicat "ne jouera jamais la carte de la chaise vide car il faut être présent partout, dans toutes les structures". Bernard Quartier veut donc proposer un renouveau à son équipe afin de développer la syndicalisation et la professionnalisation, ce qui nécessite aussi de changer l'image de marque du syndicat. Bernard Quartier souhaite ainsi relancer la structure régionale, aujourd'hui en quasi sommeil et créer de véritables manifestations à l'échelle de la région. Après Tours l'an passé, Orléans accueillera ainsi "Bistrots en Fête" cette année tandis que le Salon de l'hôtellerie sera désormais régionalisé à partir de l'édition de 1999 à Orléans. Des initiatives pourraient également être prises pour uniformiser les heures de fermetures dans les principales villes de la région. Patron de tous les professionnels, Bernard Quartier ne dissimule pas son affection pour les cafés : "c'est un lieu social, de convivialité, fréquenté par des chômeurs et des personnes de toutes conditions, c'est un lieu de services et pas uniquement un endroit où l'on boit de l'alcool". Il faut donc abandonner l'image de violence, de drogue ou d'alcool qui leur colle à la peau et ne pas leur imposer des contraintes qui seraient jugées inacceptables ailleurs : "on nous demande des systèmes de sécurité, des toilettes, des rampes pour handicapés qu'on n'exige pas ailleurs dans certains commerces. Pourquoi cette discrimination : il y a donc de plus en plus de raisons de se battre".
J.-J. Talpin
"Nous voulons défendre tous les indépendants,
surtout ceux qui vivent le plus mal.", déclare Bernard
Quartier.
Le nouveau bureau* Président général : * Vice-président des cafetiers : * Vice-président des hôteliers : * Vice-président des restaurateurs : * Secrétaire général : * Trésorier : * Membres : |
L'HÔTELLERIE n° 2555 Hebdo 2 Avril 1998
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