L'expérience menée par une quinzaine de restaurateurs de l'arrière-pays héraultais, avec le concours des chambres consulaires, a mûri pendant près de quatre ans. L'idée est simple : élaborer des menus plus typiques, à partir de la production agricole locale. Une production qui peut s'enorgueillir de cultures aussi diverses que le navet de Pardailhan, ou la "cèbe" (l'oignon) de Lézignan, dont les frères Pourcel ont d'ailleurs su tirer le meilleur profit à Montpellier, pour conforter la notoriété du célèbre "Jardin des Sens". Par ailleurs, cette recherche d'authenticité répond à une réelle demande des consommateurs, notamment de la clientèle étrangère, dont la fréquentation ne cesse d'augmenter dans les "hauts cantons" de l'Hérault. Mais encore fallait-il pouvoir garantir un approvisionnement régulier des établissements qui étaient prêts à jouer le jeu. Les responsables de l'association Montagne-Hérault (qui regroupe les trois CCI du département, ainsi que les chambres d'agriculture et des métiers- ont donc organisé pendant dix jours des rencontres entre restaurateurs et producteurs, afin de mettre en place des filières courtes. Ces échanges ont également permis aux restaurateurs de tester l'offre proposée par la dizaine de producteurs. L'opération a été entièrement financée par la Cellule Régionale de Formation et Développement, et le fonds européen Leader (soit un investissement total d'environ 40 KF). Prochaine étape : la diffusion d'une plaquette présentant les recettes "locales" élaborées par les quinze restaurateurs. Le document sera tiré à près de 20.000 exemplaires, et distribué pendant la Coupe du Monde de Football.
AMP
L'HÔTELLERIE n° 2555 Hebdo 2 Avril 1998
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