Le Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur vient de publier les résultats 1997. Les 25 plus grands hôtels de Nice ont connu une progression de 85 millions de francs de leur chiffre d'affaires hébergement par rapport à l'année précédente, soit plus de 480 millions de francs TTC sans petit déjeuner.
Le prix moyen pour la catégorie de Luxe (15 hôtels) ressort à 668 francs (contre 624 francs) avec un revenu par chambre qui explose à 432 francs (contre 351 francs).
Pour la catégorie Prestige (10 hôtels) le prix moyen est de 410 francs (contre 387 francs) et un revenu par chambre de 279 francs (contre 234 francs).
Bien évidemment, le pourcentage d'occupation est en augmentation : 64,6% pour les de Luxe (contre 56,3% et 527.986 chambres louées) et 68,2% pour les Prestige (contre 60,5% et 312.049 chambres louées). La catégorie Supérieur (3 étoiles) connaît également des augmentations sensibles : 61,4% de taux d'occupation (contre 50,7%) et 388 francs de prix moyen (contre 374 francs).
Est-ce à dire que toutes les catégories et tous les hôtels ont connu une année 1997 en augmentation ? La réponse doit être selon deux critères :
Premier critère :
- La catégorie et le nombre de chambres.
Les hôtels 4* et 3* et dans un moindre registre les hôtels 2* de grande capacité ont
connu une augmentation de leur taux d'occupation et revenu moyen chambre.
Les hôtels 1* et les hôtels 2* de petite capacité ont moins profité de l'augmentation
de la clientèle à Nice, mais comme très peu d'entre eux acceptent de communiquer leurs
résultats, un certain point d'interrogation subsiste.
En tout cas, le Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur annonce pour Nice un
pourcentage d'occupation cumulé pour toutes les catégories à 64% (contre 57,2% en
1996).
Deuxième critère :
- L'affiliation à une chaîne et le dynamisme commercial.
L'analyse globale hôtel par hôtel montre bien que les chaînes hôtelières progressent
nettement et parmi elles les chaînes intégrées.
Les bons résultats de certains hôtels indépendants 1* et les hôtels 2* de petite
capacité ont profité de l'augmentation du nombre de touristes sur Nice d'une manière
moins marquée.
Cette constatation a interpellé Jean-Paul Cordero, président du Syndicat
professionnel niçois, qui souhaite relancer le processus de regroupement et demander aux
institutionnels du tourisme de nouveaux efforts en direction de ces hôtels.
En ce qui concerne le détail des chambres louées, la progression congrès et séminaires
est évidente (20.000 chambres de plus pour les 15 hôtels de Luxe et 4.000 chambres de
plus pour les 10 hôtels Prestige).
La clientèle groupe affiche une hausse de 22% pour les hôtels de Luxe et 4% pour les
hôtels Prestige.
Les individuels sont en augmentation de 8% pour les Luxe et 17% pour les Prestige.
Au niveau géographique, la progression de la clientèle provient essentiellement de
l'étranger et notamment de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis.
A noter le développement des destinations dites émergentes, comme les pays de l'Est.
L'Italie, principal marché étranger, a poursuivi la progression.
A noter que la progression parfois importante selon les hôtels, des chiffres
d'affaires, aura deux conséquences importantes pour les hôteliers :
- La possibilité de rembourser certaines dettes et améliorer la trésorerie.
- La volonté de réaliser de nouveaux investissements trop longtemps repoussés en raison
de 5 années difficiles.
Antant dire, et les prévisions sont bonnes pour 1998, que si les résultats de
l'hôtellerie niçoise continuent de progresser, les fournisseurs et les entreprises
travaillant pour l'hôtellerie risquent d'être les premiers bénéficiaires, et ainsi
l'économie locale plus largement.
Ainsi à Nice, le bon proverbe devrait être désormais "quand l'hôtellerie va,
tout va" !
C. Roussel
L'HÔTELLERIE n° 2555 Hebdo 2 Avril 1998
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