L'Office de tourisme assure les réservations hôtelières pour les congrès selon un tarif et une procédure négociés avec le Club hôtelier. Présidé et dirigé par une élue, Dorothée Da Silva, Lille Grand Palais, après bien des mésaventures et une sévère restructuration, couvre ses charges d'exploitation. Le chiffre d'affaires a été proche de 58 MF en 1997. Avec une rectification du contrat de location à la ville admettant un remboursement de l'infrastructure sur 50 ans et non sur 25 ans, l'équilibre à venir sera assuré.
Lille Grand Palais avec sa triple fonction (congrès, expositions, spectacles donnés au Zénith intégré) a assuré 300 manifestations en 1997 dont un peu moins de 100 génèrent des quantités importantes de nuitées, dont trois méga-congrès (Mutualité, HLM et experts comptables). Cette année, le chiffre d'affaires sera en légère baisse à cause d'un très mauvais mois de juin. Trois ou quatre grands congrès ont été annulés en raison de la Coupe du Monde, faute de place en hôtellerie. Le championnat du monde de bridge en août avec 4.000 joueurs présents sauve l'année pour Lille Grand Palais. Les taux d'occupation hôteliers devraient être exceptionnels cet été.
Cependant l'irrégularité de la fréquentation est telle pour les hôteliers que cette structure ne justifie pas encore, estiment-ils la construction de nouvelles chambres. "L'hébergement est le troisième critère de choix pour les organisateurs", estime Mairead Sanson, de l'équipe de vente, ce qui explique qu'une Coupe du Monde soit fatale à trois congrès signés. Il n'existe pas encore de comptage fiable des nuitées produites par les congrès. Certains professionnels préfèrent traiter en direct avec le Club hôtelier, d'autres travaillent sans aucun intermédiaire. Une étude à base d'une méthodologie systématique réalisée par France Congrès sera en place à la fin de l'année.
Pour Mairead Sanson, la collaboration, particulièrement ces six derniers mois, est "très positive" avec l'hôtellerie. Chez Lille Grand Palais, on croit fermement le moment proche où le développement de la demande justifiera la construction du quatre étoiles supplémentaire pour le moment cruellement manquant dix jours par an.
A. Simoneau
L'HÔTELLERIE n° 2558 Hebdo 23 Avril 1998
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