Quand la direction du Tourisme a monté son opération «Prix Bleus» c'était avant tout pour permettre aux hôteliers français de ne pas pâtir de l'image de la Coupe du Monde. Si les villes organisatrices connaissaient au cours de cette période des TO élevés qui gênent souvent les touristes qui ne souhaitent pas réserver longtemps à l'avance, le reste de la France connaît une activité normale et les touristes peuvent y circuler en toute tranquillité. Un message qui devait être repris par la presse étrangère afin de faire venir les touristes à cette époque de l'année très agréable dans toutes les régions françaises : les hôtels n'étaient pas complets et mieux, certains hôteliers s'engageaient à ne pas augmenter leurs prix sous prétexte de «Coupe du Monde».
Les hôteliers participant à cette promotion devaient s'inscrire auprès des CCI, ils étaient reconnus par le logo «les Prix Bleus» et la liste des établissements participant à l'opération était diffusée par le ministère. Un certain nombre de professionnels ont adhéré à cette initiative avec optimisme. Malheureusement, certains ont vite déchanté quand ils ont vu que les services des contrôles des prix les prenaient pour cible et venaient vérifier leurs tarifs. «Alors que l'on choisit de faire des efforts tarifaires, on vient justement chercher la faute», explique un hôtelier très furieux. Une attitude bien mal venue de la part des services des fraudes et de la concurrence.
A la direction du Tourisme bien sûr, on ignorait que les services des fraudes pouvaient avoir la liste des participants à cette opération qui était censée faire la promotion de l'hôtellerie et non permettre une chasse aux sorcières. Espérons que les quelques cas signalés resteront des cas isolés...
L'HÔTELLERIE n° 2561 Hebdo 14 Mai 1998
Podcasts
