Le temps d'une journée, 650 personnes se sont déplacées au casino. "L'année dernière, nous avions offert 250 postes au moment de la bourse et en fait, 400 postes avaient été pourvus. Cette année, nous sommes à 400 sur le salon. Raisonnablement, je pense que nous pouvons nous baser sur 600 postes pourvus d'ici la saison", d'après J.-P. Lairy.
On pouvait noter une large représentativité chez les employeurs, du bar de plage à l'hôtel-restaurant en passant par la très grande brasserie, "avec plus de 90% d'établissements côtiers. Ils ont de grosses demandes et donc se déplacent. Par contre, pour ceux qui demeurent implantés dans les terres, cela reste plus restreint. Ils ne viennent pas mais nous leur envoyons des propositions." Du côté des demandeurs d'emploi, la bourse n'accueille que les personnes qualifiées, avec un relatif équilibre quant aux postes. "Pourtant, certains postes très qualifiés n'ont pas été pourvus notamment en serveur, chef de rang, cuisinier, chef de partie."
L'effet Coupe du Monde n'a pas influé sur la demande des employeurs. "Ils se sont par contre constitués des fichiers de façon plus importante que l'année dernière. Les professionnels semblent vivre au jour le jour et je pense que c'est une erreur". J.-P. Lairy craint même une saison très dure avec des demandeurs qui, ne voyant rien venir du côté des employeurs, s'échappent vers Nantes où la demande risque d'être plus importante. "Les jeunes ne voient aucun intérêt à rester sur la côte : logements prohibitifs, salaires au smig avec des horaires très au-delà des durées prévues... Il y a danger".
Pour autant, selon les professionnels, l'opération Bourse mérite de s'inscrire dans le temps et l'on devrait donc se revoir l'année prochaine, "si nous en ressentons le besoin. Mais je pense que nous le ressentirons longtemps."
O. Marie
L'HÔTELLERIE n° 2561 Hebdo 14 Mai 1998
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