C'est vrai que les problèmes mobilisateurs ne manquent pas. "Nous vivons dans un monde hostile où tout le monde nous montre du doigt", a, le président Le Carour. "Nier notre rôle social, c'est faire peu de cas des millions de personnes qui consomment chez nous au quotidien. Si nos établissements sont des lieux de perdition, alors tous nos clients sont des damnés de la terre ! Ce n'est pas contre nous qu'il faut lutter. C'est avec nous que la société pourra régler ses problèmes. Mieux vaut discuter que nous combattre".
Les cafetiers sont, par exemple, demandeurs de bonnes règles professionnelles. Ils sont favorables à un "permis pour une licence" sorte de mini-formation avant l'obtention de la licence IV et l'installation professionnelle. Ils sont demandeurs de formation continue. Ils sont aussi à la veille de réactiver la charte de qualité des cafés. En ce qui concerne les horaires des cafés et des discothèques, le syndicat est favorable au maintien des horaires d'ouverture fixés par arrêté préfectoral. Même si une harmonisation régionale lui semble souhaitable.
Les discothèques voient leurs heures d'activité se réduire comme peau de chagrin au profit des bars de nuit qui peuvent fermer à deux heures du matin. "Un peu de solidarité serait la bienvenue", ont estimé Bernard André, secrétaire général du syndicat, et Michel Naour, vice-président des cafetiers. Ces mêmes discothèques cherchent un statut. Elles ont été exclues de la convention collective de l'hôtellerie-restauration-cafés. Une discrimination que ne comprend pas Patrick Dupuis, le vice-président des discothécaires du syndicat morbihannais.
A. de Sigoyer
L'HÔTELLERIE n° 2562 Hebdo 21 Mai 1998