L'étude livrée par le service tourisme de la Chambre de commerce et d'industrie de
Nîmes est claire et riche d'enseignements. On y apprend ainsi qu'en 1997 la
fréquentation hôtelière de la préfecture gardoise et de sa proche périphérie a
augmenté de façon sensible par rapport à l'exercice précédent. De 47,18 % en 1996, le
taux d'occupation des établissements est passé à 55,9 en 1997.
Pour un parc hôtelier qui compte 51 unités représentant 2.163 chambres. Un ensemble qui
a connu, en dix ans, une forte progression gagnant 476 chambres. Avec cependant un
contrepoint puisque depuis 1993, les fermetures ont été nombreuses. Et lors des trois
dernières années la tendance s'est même inversée, Nîmes perdant 12,5% de sa
capacité. Fermetures pour raisons économiques, transformations en centres d'hébergement
pour étudiants ont donné une nouvelle orientation aux structures immobilières.
Du coup les chiffres de 1997 doivent être relativisés puisqu'ils profitent beaucoup
d'une diminution sensible de l'offre. Et la satisfaction des professionnels n'est donc que
très partielle. Comme le confirment les commentaires des techniciens de la CCI, aussi :
«Il convient en effet de rappeler que 55% est un taux d'occupation encore extrêmement
moyen. Il est coutume de dire dans la profession que c'est à partir de 60% de TO que l'on
peut considérer qu'un établissement est en bonne santé.»
Un niveau que seuls les établissements bas de gamme, sans étoile ou une étoile,
parviennent à atteindre (61,5%). Mais les hôtels deux étoiles nîmois tirent également
leur épingle du jeu. Faisant même mieux que la moyenne française (55,4% contre 55%).
Par contre, les quatre étoiles sont dans une situation nettement moins rassurante, le TO
des deux hôtels nîmois de très haut de gamme n'atteignant que 43,6% contre 57,4% en
France.
Mais en parallèle à ce bilan, les hôteliers se présentent également en force de
propositions. Donnant des pistes de travail à la municipalité pour aider à
l'augmentation de la fréquentation touristique : aménagement d'un quartier proche du
centre-ville en relatif abandon, mise en lumière de principaux monuments nîmois,
création d'un espace d'accueil spécifique pour les autocars de tourisme, renforcement de
la politique d'animation en période hors saison avec démarche commerciale en direction
du secteur «congrès-affaires».
Des idées, beaucoup d'idées même, qui devront maintenant s'accompagner de moyens pour
prendre forme.
J. Bernard
Avec un taux d'occupation de 55,9 %, les hôteliers nîmois ne sont pas ravis ! Mais
les projets ne manquent pas.
L'HÔTELLERIE n° 2565 Hebdo 11 Juin 1998