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Périgueux

La mairie met la pression

Rideaux ouverts le dimanche, fermetures plus tardives : la municipalité souhaite que l'été 98 soit touristique et économiquement rentable. Certains approuvent, d'autres grognent.

Pour la mairie, les beaux jours devront être jours de fête en matière de tourisme. D'où la politique mise en place avec les commerçants de la cité, les associations et les intervenants de l'hôtellerie ou de l'accueil. Marché de nuit, chalets artisanaux, ouverture des boutiques jusqu'à 20 h, bureaux de change, tout sera fait pour donner envie aux visiteurs non seulement de passer mais aussi de rester. Car la demande existe, avec 250.000 touristes traversant la capitale de la Dordogne et du Périgord chaque année, dont les doléances ont été relevées en 97 par le Club Hôtelier et l'association des «Enseignes». Il ressort de ce mini-audit une demande de prorogation des horaires d'ouverture aussi bien des commerces que des restaurants. C'est sur ce point que risque d'apparaître la pierre d'achoppement qui pourrait diviser les opinions. Car si pour certains, comme Michel Dussuchal, en charge de l'hôtel Ibis, et président du Club, «le dimanche et le lundi sont jours de désertification totale du centre-ville», ou comme Jean-Michel Tailhades, chargé du tourisme à la mairie «les touristes souhaitent une activité et des animations plus tardives», pour d'autres, le problème est ailleurs. Ainsi d'un commerçant qui estime que «le dimanche est fait pour se reposer, et que les gens se promènent sans acheter.»

Hôtels et bars plus tard

Mais les professionnels des métiers de bouche et du tourisme sont plus réceptifs à cette politique municipale. Comme le restaurant le Petit Chef, dans le quartier du marché, qui ne voit là aucun problème réel. «Nous ouvrons en saison tous les dimanches, ce qui nous valorise», souligne sa propriétaire, tandis que chez Jeff de Bruges, rue Limogeanne, on enfonce le clou : «Nous vendons des glaces, les marchés de nuit nous apportent des clients, et nous sommes ravis d'être ouverts, dimanche compris». Restent quelques bémols, relevés par ceux, qui comme le responsable de l'Ibis, ont l'esprit pratique : «Pas une banque n'ouvre en week-end», rappelle-t-il. Quant au président du Club hôtelier, il préfère mettre en avant la valeur économique d'une stratégie qui pourrait avoir de solides retombées : «Si on ouvre plus tard, et plus souvent, on crée des emplois, et on génère du chiffre d'affaires.» Pour changer leurs horaires, il faudra donc que les professionnels de Périgueux bouleversent aussi quelques vieilles habitudes. Les cafetiers, dont les autorisations d'ouverture sont variables selon les catégories, ne demandent pas mieux que de suivre ce mouvement.

AMPco


L'HÔTELLERIE n° 2565 Hebdo 11 Juin 1998

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