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LES HÔTELIERS SONT OPTIMISTES

En début de période de Coupe du Monde de Football, les grandes tendances pour les hôteliers concernés dans les villes de matches.

Etude réalisée par Coach Omnium

75% des hôteliers des villes de matches sont optimistes concernant les retombées de la Coupe du Monde sur leur activité.
42% des hôteliers interrogés pensent que la Coupe du Monde aura une incidence sur la venue de la clientèle habituelle de l'hôtellerie.
27% des professionnels constatent que l'état des réservations est inférieur aux prévisions.
75% des hôteliers ont augmenté leurs tarifs.

Optimisme

En ce démarrage effectif de la Coupe du Monde de Football, 70% des hôteliers situés dans les différentes villes de matches se montrent globalement optimistes concernant les retombées sur leur activité. 27% sont en revanche plutôt pessimistes. Parmi ces derniers, on déplore une trop forte concentration des réservations sur les veilles et sur les soirs de matches. Le reste du temps leur semble plus calme. D'autres hôteliers se plaignent des médias ayant diffusé des rumeurs de pénuries de chambres ou encore regrettent un échec de collaboration avec Mondiresa. Enfin, quelques hôtels ont subi des annulations de dernière minute.
Les hôteliers les plus pessimistes ou les plus déçus quant aux retombées économiques de la Coupe du Monde se trouvent surtout à Marseille, à Lyon, à Bordeaux et à Montpellier.

Recul de la clientèle, mais reports de séjours

42% des professionnels interrogés pensent que cet événement va avoir une incidence directe ou indirecte sur leur clientèle habituelle, alors que le mois de juin est normalement une bonne période d'activité pour l'hôtellerie. Pour beaucoup d'hôteliers, en effet, "la Coupe du Monde aura fait fuir les touristes à cause des tarifs élevés ou de la crainte d'un manque de chambres." Mais de nombreux clients, dont la clientèle d'affaires, auraient soit devancé leur séjour (le mois de mai a été bon), soit comptent reporter leurs déplacements sur les mois suivants. C'est notamment le cas des séminaires habituellement très présents dans les hôtels en juin. Certains hôteliers ont privilégié leurs clients habituels en leur gardant des chambres.
Au début du mois de juin, 50% des hôteliers ont constaté un décalage entre leurs prévisions d'activité établies depuis le début de l'année et l'état actuel de leur planning de réservations. 21% des responsables d'hôtels sont heureux de trouver une plus forte demande que prévu, tandis que 28% remarquent un nombre de réservations inférieur à leurs prévisions.`

Augmentations tarifaires

Dans les villes de matches, 3 hôteliers sur 4 (75%) ont modifié leurs tarifs à la hausse à l'occasion de la Coupe du Monde. Parmi eux, 48% ont procédé à une augmentation générale des prix, valable pour tous les clients. 46% ont préféré appliquer une distinction tarifaire entre leur clientèle habituée qu'ils ont souhaité préserver et les clients en liaison avec la manifestation.
Les hausses de prix ont été plus courantes à Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux et Toulouse.
Il y a un décalage assez sensible entre les pratiques tarifaires des hôtels de chaînes et celles des hôteliers indépendants. Ainsi parmi les hôtels ayant relevé leurs tarifs, 2/3 sont des hôtels de chaînes et 1/3 sont des hôtels indépendants.
En tout, 85% des hôtels de chaînes ont fait faire un bond à leurs prix (ce sont essentiellement les hôtels super économiques qui ont maintenu leurs tarifs), contre 63% des hôtels indépendants.
Sur la totalité des professionnels ayant augmenté leurs tarifs, 56% ont appliqué une hausse située entre 25 et 50% et 9% ont même dépassé les 50% d'augmentation.

Pour plus d'informations : Mark Watkins - Tél. : 01.43.31.16.16.

Méthodologie et échantillon

Cette enquête a été produite et conduite par Coach Omnium, cabinet d'études indépendant. Elle a été réalisée par téléphone du 2 au 4 juin 1998, sur les villes et environs proches des sites de matches de Paris et Saint-Denis, Marseille, Toulouse, Nantes, Lens, Lyon, Bordeaux, Saint-Etienne et Montpellier.

319 hôteliers ont répondu à cette enquête, soit 39% de la totalité des hôtels situés dans les villes ciblées, hors Paris (11% incluant Paris). L'échantillon obtenu est composé de 12% d'hôtels 0/1 étoile, 47% d'hôtels 2 étoiles, 41% d'hôtels 3/4 étoiles. Il comprend 55% d'hôtels de chaînes (35 enseignes différentes, dont 45% d'hôtels du groupe Accor) et 45% d'hôtels indépendants.


L'HÔTELLERIE n° 2565 Hebdo 11 Juin 1998

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