Au cours du mois de mai dernier, les hôteliers de la capitale n'ont globalement guère
pu faire ce qui leur plaisaient. Et pour cause ! Les touristes et les hommes d'affaires
sont venus si nombreux à Paris durant le mois précédant la Coupe du Monde de football
qu'ils n'ont pas eu une seule minute à eux. Au regard des résultats spectaculaires
constatés par le baromètre mensuel Pannell Kerr Forster France (établi à partir d'un
échantillon de 30 hôtels classés quatre étoiles, 28 classés trois étoiles et 23
hôtels deux étoiles, soit un total de plus de 12.000 chambres), les loisirs n'étaient
de fait, pas du tout à l'ordre du jour.
L'hôtellerie haut de gamme (répartie en cinq familles en fonction de leur produit, de
leur capacité et de leur niveau de prix moyen : Palaces, Grand Luxe, Hôtel de Charme,
Gros Porteurs, First Class) a en effet enregistré en mai 1998 une hausse
particulièrement sensible de son taux d'occupation passant de 74,63% à 85%. Parmi les
meilleures performances, on note en particulier celle de la catégorie "Palaces"
dont la fréquentation a grimpé de 20%. Autre élément intéressant, cette amélioration
de l'occupation s'est répercutée sur les recettes par chambre disponible (RevPar) de
manière spectaculaire. C'est ainsi que le RevPar des hôtels "Grand Luxe" s'est
amélioré de 20% atteignant 1.420 F contre 1.184 F un an plus tôt. Celui des "Gros
Porteurs" n'a pas été en reste non plus se stabilisant à 827 F comparativement à
643 F lors du mois de mai de l'exercice précédent.
Par ailleurs, l'hôtellerie moyenne gamme (deux et trois étoiles) a elle aussi assez
bien tiré son épingle du jeu. Elle est effectivement parvenue à afficher des scores du
même ordre que ceux réalisés par l'hôtellerie de luxe. Son taux d'occupation a ainsi
franchi le seuil des 87% contre 84,23% en mai 1997. Son revenu moyen chambre, s'est lui
établi à 491 F contre 438 F. Quant à son RevPar, il a également très fortement
progressé : 428 F à comparer à 369 F en mai de l'année dernière.
Reste toutefois que le cabinet spécialisé PKF a observé une tendance un peu différente
concernant les établissements deux étoiles. Tout en gardant des performances similaires
à l'offre haut de gamme, cette catégorie a ainsi connu tout au long du mois de mai une
évolution moins satisfaisante que la famille des trois étoiles. Le segment deux étoiles
a, en effet, subi une légère baisse de son taux d'occupation qui a chuté de 85,83% à
84,83%. Pas de quoi toutefois s'inquiéter. D'autant que ses recettes par chambre
disponible ont augmenté de 5% : 288 F contre 275 F.
Malgré tout, en cumul depuis le début de l'année, les deux étoiles ont finalement
beaucoup moins progressé que la catégorie trois étoiles. En revanche, l'hôtellerie de
luxe semble bel et bien avoir bénéficié d'un vent particulièrement favorable. Trois
segments se sont très nettement démarqués par l'évolution de leur taux d'occupation :
les "First Class" (+15%), les "Hôtels de Charme" (+13%) et les
"Palaces" (+12%). Chacun ayant réalisé de tels résultats grâce notamment à
une activité extrêmement soutenue en mai dernier.
PKF avec C. Cosson
ccosson@lhotellerie-restauration.fr
NOTES AU LECTEUR* Les Palaces : prix moyen de l'ordre de 3.000 F H.T. et plus.
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Pannell Kerr Forster (PKF) Consulting France
Pannell Kerr Forster (PKF) Consulting France
L'HÔTELLERIE n° 2567 Hebdo 25 Juin 1998