Les joueurs de la Côte Fleurie peuvent de nouveau s'adonner à leurs jeux favoris
depuis le week-end de la Pentecôte, après six ans d'abstinence forcée.
A trois années de travaux de mise aux normes de sécurité, ont en effet succédé trois
années supplémentaires de procédures judiciaires retardant une réouverture plusieurs
fois annoncée et différée. C'est cette incertitude judiciaire qui avait notamment
motivé le refus d'autorisation d'exploitation par la Commission supérieure des jeux du
ministère de l'Intérieur à l'automne dernier. La requête de la Sonecar contestant les
conditions d'attribution de la concession d'exploitation par la mairie finalement rejetée
par le tribunal administratif de Caen, la dernière hypothèque était levée. Au
printemps, la Commission supérieure des jeux a donc finalement accordé son autorisation
au concessionnaire choisi par la municipalité : la SA du grand casino de Cabourg (groupe
Partouche). Cette dernière, comme elle s'y était engagée, a immédiatement versé 22 MF
hors taxe à la ville, qui espère par ailleurs un rendement à moyen terme de 6 à 7 MF
sous forme de taxes sur les jeux. Comme le veut la réglementation en la matière, seuls
les jeux nobles fonctionneront pendant un an avant que les bandits-manchots puissent enfin
recommencer à cracher leurs pièces aux clients chanceux... Si le casino de Cabourg
obtient l'autorisation spécifique du ministère.
D. Blin
L'HÔTELLERIE n° 2567 Hebdo 25 Juin 1998