Maison historique s'il en est, le fameux restaurant
La Mère Bourgeois vient de changer de mains. Avant-guerre, Marie Bourgeois, la première
couronnée par le Club des Cent en 1923 -le diplôme portant le n°1 est affiché sur un
mur de l'établissement-, avait obtenu trois étoiles au guide Michelin.
Ensuite, et avant de connaître quelques difficultés, la tenue du restaurant fut
longtemps assurée par Georges Berger, doublement étoilé dans le guide rouge.
Désormais Sophie et Hervé Rodriguez ont pris depuis novembre, la suite de Cyril
Luttenbacher. Déjà membre du Club des Cuisiniers de l'Ain, ce jeune chef marqué par ses
passages à Heyrieux (L'Alouette chez Jean-Claude Marlhins) et Chagny (chez Jacques
Lameloise), entend jouer la carte régionale en misant sur un mariage de classicisme et de
tradition.
Il a déjà remis au goût du jour le fameux pâté chaud de la Mère Bourgeois : veau de
lait de l'Ain, porc fermier d'Auvergne, foie gras des Dombes enrobés dans une pâte
brisée briochée avec une sauce aux truffes.
J.-F Mesplède
Sophie et Hervé Rodriguez misent sur une cuisine régionale et traditionnelle.
L'HÔTELLERIE n° 2569 Hebdo 9 Juillet 1998