Les cafetiers périgourdins ont été invités par leur municipalité à observer un
«code de bonne conduite» concernant leurs aménagements extérieurs. Une démarche qui
vise essentiellement les professionnels du centre-ville, et notamment ceux des «vieux
quartiers» historiques de la capitale de la Dordogne, où le moindre mètre carré,
compte tenu de sa rareté, a son importance. Les termes du «contrat» sont sans
ambiguïté : laisser un passage suffisant pour les piétons et respecter ses voisins. Car
les installations en terrasse font partie des préoccupations majeures des cafetiers en
période estivale, alors que la mairie cherche de son côté à rendre plus aisés une
circulation et des accès souvent saturés par une fréquentation touristique élevée.
Jean Rouscaille, l'adjoint au maire chargé du commerce, le souligne : «Il faut que
les piétons ne soient pas gênés par des terrasses envahissantes et que les cafés
cohabitent sans histoires...»
Une ligne de conduite que s'engagent à suivre les professionnels, pour peu que l'on
tienne compte de leurs desiderata, comme la suppression des gravillons de la place Saint-
Louis, à la fois salissants et envahissants. Une demande qui sera satisfaite dès le mois
d'octobre prochain, et qui pourrait par ailleurs permettre l'installation des terrasses
sur son îlot central, jusque-là interdites.
Cette réflexion pourrait être inscrite au programme de la prochaine réunion bipartite,
où l'on devrait également aborder un autre problème sensible : celui de la tarification
des terrasses, que la municipalité envisage de modifier. On ne compterait plus
l'occupation à la longueur de l'emplacement, mais au mètre carré réellement occupé au
sol. Un changement que les professionnels redoutent car il entraînerait probablement une
augmentation d'une taxe déjà considérée comme suffisamment lourde. Jean Rouscaille
s'est engagé sur ce dossier à défendre malgré tout au mieux les intérêts des
cafetiers auprès du maire.
AMPco
L'HÔTELLERIE n° 2572 Hebdo 30 Juillet 1998