Le premier Pommeau de Bretagne a été mis au point à Noël 1986 par Guy Le Lay, un
cidriculteur de Plomelin, près de Quimper (Sud Finistère). Ayant misé toute sa
démarche sur la qualité du produit, le Breton a profité des recherches des laboratoires
de l' INRA, à Rennes, et de l'ADRIA (recherches en agro alimentaire) à Quimper. Le
Pommeau a obtenu l'appellation d'origine contrôlée pour la première fois en 1997. La
Fine de Bretagne (eau-de-vie de cidre) attend toujours la sienne.
Aujourd'hui, cet apéritif semble promis à un bel avenir. L'an dernier, près de 200.000
bouteilles ont été vendues sur le territoire national. Autour de 50 F les 75 cl, chez le
producteur.
Depuis six ans, un concours régional est organisé, chaque été. Cette année, le jury, composé de quinze professionnels et présidé par Jacques Loisel, s'est félicité de la qualité. Il l'attribue à un suivi rigoureux des critères de sélection dans l'élaboration du Pommeau. Conseiller à la Chambre régionale d'agriculture, Pierre Quéau, remarque, de son côté, que «l'excellent cru de cette année s'explique aussi par la forte compétition existant entre les treize producteurs que compte la Bretagne.»
Pommeau : médaille d'or à Guy Le Lay, distillerie des Menhirs à Plomelin (Sud Finistère) ; deux médailles d'argent à Pierre Seznec, de la distillerie du Plessis, à Quimper (Sud Finistère) et à Claude Gouënvec, de Fouesnant (Sud Finistère) ; deux médailles de bronze à la distillerie de Warenghem, de Lannion (Côtes d'Armor) et à Gérard Le Pocréau, de Theix.
Fine de Bretagne de plus de cinq ans : médaille d'or à la distillerie des Menhirs, médaille d'argent à la distillerie du Plessis, médaille de bronze à Jacques Legaud, de Bain-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). Fine de Bretagne de moins de cinq ans : médaille d'or à la distillerie des Menhirs, médaille d'argent à la distillerie de Warenghem, médaille de bronze à Claude Gouënvec.
A. de Sigoyer
Guy Le Lay, dans sa cave de Plomelin, près de Quimper.
L'HÔTELLERIE n° 2572 Hebdo 30 Juillet 1998