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Futur Casino de Bordeaux

Moliflor sort son joker

Parmi les quatre casinotiers à avoir répondu à l'appel d'offres de la ville de Bordeaux pour le futur casino, un seul, le groupe Moliflor, a eu l'idée d'ouvrir son capital à des hôteliers et restaurateurs bordelais. Une initiative fort bien accueillie.

Au final, ils sont quatre à avoir répondu à l'appel d'offres. SPIC, la filiale du groupe Accor ; Partouche ; la Compagnie européenne de casinos, qui possède le casino d'Arcachon et d'Andernos ; et Moliflor, leader dans les Pyrénées-Orientales avec des participations majoritaires dans six casinos.
Si jusqu'à présent SPIC partait grande favorite, du fait du poids du groupe Accor sur le site du Lac -lieu d'implantation du futur casino- l'initiative du groupe Moliflor ouvre le jeu. Claude Florensa son P.-dg s'est appuyé sur Thierry Gaillac, directeur général de l'hôtel Burdigala, un 4 étoiles, pour susciter une réunion le 20 mai dernier. Devant une quinzaine de professionnels, il a annoncé sa volonté de faire entrer des hôteliers et des restaurateurs bordelais à hauteur de 20% dans le capital de la société qui exploiterait le casino. Comme l'indique Thierry Gaillac : "l'intérêt pour nous est évident. Le groupe est sain. Il a dégagé lors du dernier exercice un bénéfice net de 16 MF. Et le langage tenu est clair. Face au groupe Accor, Claude Florensa a souhaité se rapprocher des indépendants. Nous avons une carte à jouer.» Et d'ajouter : "Je souhaite personnellement qu'il y ait un maximum de professionnels qui nous suivent." Mais d'ores et déjà, Thierry Gaillac a signé un protocole d'accord avec Moliflor. Si elle reste seule sur les rangs, la SA Burdigala disposera des 20% de parts, dans le cas contraire, elle possédera 50% des titres octroyés aux professionnels bordelais.
Estimé à environ 80 millions de francs, le projet comprend 400 machines à sous, une salle de spectacle de 900 places, plusieurs bars et deux restaurants dont l'un gastronomique avec une entrée indépendante.
On connaîtra le nom du sélectionné probablement en juillet. Il faudra attendre encore l'été 1999 pour voir s'ouvrir l'établissement. Temporaire dans un premier temps, il sera hébergé dans l'hôtel Sofitel de Bordeaux Lac. La loi impose, en effet, une période probatoire d'un an pour l'exploitation des machines à sous. Ce n'est qu'à l'issue de cette période que le casino prendra possession de ses locaux définitifs.

B. Ducasse


L'HÔTELLERIE n° 2573 Hebdo 6 Août 1998

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