Succès immédiat
Ouvert le 4 juillet dernier, l'établissement ne désemplit pas. Des touristes, nombreux en période estivale, visitent le village de Blesle, labelisé plus beau village de France. Ils s'arrêtent devant l'hôtel-restaurant, scrutent la façade, jettent un il sur la tour qui accueillent trois chambres, dont celle pour handicapés au rez-de-chaussée. Ils consultent le menu. Certains, qui n'ont pas vu l'écriteau sur la porte du hall d'accueil indiquant «restaurant complet», se hasardent et posent la question : «Nous sommes trois personnes pour manger à midi». «Désolé, mais tout est déjà réservé», répond David, le maître d'hôtel qui termine la mise en place. Il ajoute que les week-ends de septembre sont déjà pris d'assaut. «Pardon, je peux prendre une carte de visite ?, demande une dame d'un certain âge en avançant la main vers le comptoir de la réception de l'hôtel, même deux ? J'en donnerai une à mon fils.»
Retombées médiatiques ou viande «géniale»
Une autre femme attend patiemment. Quand elle aperçoit Gérard Klein, elle se précipite
pour avoir un autographe que l'acteur signe bien volontiers tout en s'excusant auprès du
journaliste qui l'interviewe. C'est que depuis quelques semaines, magazines et
télévisions se précipitent dans l'hôtel-restaurant lancé par Françoise, l'épouse de
Gérard Klein. «Je n'arrête pas !», soupire-t-il. Mais le téléphone sonne ; il
répond lui-même et indique la route pour arriver jusqu'à la Bougnate à un reporter du
Dauphiné. «On ne s'attendait pas à de telles retombées médiatiques», souligne
l'acteur : Télé 7 jours, Paris Match, VSD, TF1, FR3, l'Express, etc. Mais pour lui, le
succès de la Bougnate est dû à la salers. «Quand nos clients mangent une telle viande,
ils la trouvent vraiment géniale. Ce sont à plus de 90% des Auvergnats, des gens de la
région».
Comme l'hôtel-restaurant doit ouvrir toute l'année, sauf un mois de fermeture en hiver,
Gérard Klein espère avoir la même clientèle hors saison. «Je serai présent aussi
souvent que possible, ajoute l'Instit, selon les tournages et ma vie de famille». Son
épouse et lui recherchent donc un directeur «pour épauler les petits jeunes»,
c'est-à-dire la dizaine d'employés dont la moyenne d'âge n'atteint pas les 25 ans. Et
pour faire réussir leur expérience. «Il faut qu'il se passe des choses positives dans
nos villages» conclut, Gérard Klein.
P. Boyer
L'HÔTELLERIE n° 2577 Hebdo 3 Septembre 1998