A quelques jours du coup d'envoi, certains professionnels ne dissimulent pas leur
inquiétude quant au succès d'un opération déclenchée à l'évidence un peu tard dans
la ville... Ainsi, Didier Rincs, le patron de la Brasserie Georges, est-il un brin
sceptique sur l'engouement provoqué par cette nouvelle édition de Bistrots en fête.
"Ce n'est pas simplement le fait de payer 200 F alors que jusqu'à présent c'était
gratuit. Ça, ce n'est pas gênant même si tout le monde ne le comprend pas. Je crois
surtout que nous avons reçu les dossiers trop tardivement et, tandis que la conjoncture
me paraît plus favorable, je ne sens pas l'enthousiasme habituel pour cette opération.
Il faut dire que les contrôles effectués il y a deux ans par l'inspection du travail et
par l'URSSAF ont fait un tort considérable et refroidi certains." A la Brasserie
Georges, et depuis le début, nous proposons une animation musicale. Nous le ferons encore
entre musique d'ambiance et jazz", dit-il. Musique aussi à l'ordre du jour de la
Brasserie de la Poste à Villeurbanne... où, avec le soutien de la mairie, Didier
Martinot fera cavalier seul ! "Contrairement à 1997, Villeurbanne n'a pas été
retenue parmi les villes participantes et je crois que c'est dommage", lâche ce
patron un brin désabusé. L'année dernière, il avait invité des groupes régionaux. Il
récidivera cette année avec de jeunes musiciens locaux qui auront l'occasion de se
produire en pleine lumière de 16 à 20 h. "Ensuite, en plein centre-ville, c'est
plus difficile à cause du bruit." Peut-être aussi renouvellera-t-il l'initiative
originale qui lui avait valu une distinction : en apportant la commande, le serveur
proposait au client de tirer les dés, un double lui permettait de doubler gracieusement
sa consommation.
J.-F.M.
Les professionnels lyonnais échaudés il y a deux ans se montrent sceptiques
quant au succès de l'opération.
L'HÔTELLERIE n° 2579 Supplément Bistrots en fête 17 Septembre 1998