Dix mois après
Toulouse
La Coupe du Monde de Football a permis aux professionnels du tourisme de réaliser de bons résultats sur Toulouse. Aujourd'hui, ils cherchent à capitaliser sur cet événement pour promouvoir leur ville à l'étranger.
Dans la ville rose, les professionnels du tourisme ont le moral. Surtout lorsqu'ils regardent dans le rétroviseur et mesurent les répercutions de la Coupe du Monde de Football sur leurs résultats. Au mois de juin, le chiffre d'affaires de l'hôtellerie dans l'agglomération toulousaine a connu une augmentation de 36%. Le taux d'occupation moyen des établissements est passé de 65% pour l'été 97 à près de 82% cette année. L'effet mondial a donc été important dans toutes les catégories d'hôtels. Les quatre étoiles affichaient complet, tout comme les établissements classés une et deux étoiles. Seuls les trois étoiles n'ont pas fait totalement le plein. Une situation que plusieurs hôteliers du centre-ville expliquent par le fait que les hommes d'affaires qui constituent la majeure partie de leur clientèle avaient désertés la ville pendant le Mondial. Deux mois après la victoire des Français en finale, les professionnels du tourisme tentent de capitaliser sur le succès de l'événement. Du côté de l'office du tourisme où l'on a reçu 70.376 personnes pour le mois de juin, soit 57% de plus que l'année précédente, plusieurs actions sont déjà en cours de lancement. «Nous allons organiser une soirée spéciale à Tokyo, le 27 octobre pour faire connaître notre ville aux VIP. En Angleterre, nous sommes en train de négocier des réductions de tarifs avec une compagnie aérienne sur les liaisons avec Toulouse, tout en démarchant des tour- opérateurs pour attirer la clientèle des congressistes», explique l'un des responsables de l'office.
Fidéliser la clientèle
Pendant la Coupe, Toulouse a connu un «véritable déferlement d'étrangers» venus avant
tout des pays qui devaient s'affronter sur le stade durant la compétition comme
l'Argentine, l'Angleterre, le Japon, le Danemark... Aujourd'hui, c'est ce public que la
ville entend bien «accrocher» et fidéliser. Car la capitale de la Haute-Garonne a pu
mesurer l'importance des retombées du tourisme sur toute la vie économique de la cité.
Les étrangers (aficionados ou pas) s'étant révélés être des consommateurs en
puissance. Pour les taxis notamment, qui ont vu leurs chiffres d'affaires progresser de
30% en moyenne en juin dernier, tout comme pour les propriétaires de bars. Dans le
domaine de la restauration, l'impact du Mondial a été moins important. «Nous avons
connu une activité en dents de scie avec des pointes les soirs de match», confie un
responsable. Il n'y a guère que les discothèques qui ont vu le nombre des noctambules se
réduire comme peau de chagrin. Pendant toute la Coupe du Monde, Toulouse a bénéficié
d'une couverture médiatique jugée exceptionnelle par les professionnels du tourisme.
Exemple, les multiples émissions télévisées, parfois inattendues comme le reportage
consacré à la ville diffusée par la chaîne nationale argentine. Ou les articles parus
dans le Sunday Times ou dans plusieurs journaux japonais tirant chacun à plus d'un
million d'exemplaires qui ont permis de faire connaître la ville rose dans le monde
entier. Une campagne de promotion exceptionnelle dont tous les acteurs du tourisme
toulousains entendent profiter sur le long terme.
AMP
Nantes
Malgré la présence de supporters de choix, il semblerait que la Coupe du Monde n'ait pas eu de si bonnes retombées directes pour les professionnels nantais. Pour autant, la ville a su se mettre en valeur en faisant parler d'elle. Elle devrait, dans les années à venir, en récolter les fruits.
Pour accueillir la Coupe du Monde, Nantes n'a pas hésité à mettre les petits plats
dans les grands. Du 13 juin au 3 juillet 1998, la Cité des Ducs de Bretagne peut se
targuer d'avoir été la ville la plus animée de France (plage artificielle de Copacabana
- environ 500.000 visiteurs - écrans géants, guinguettes de muscadet, etc.). En six
matchs, elle a accueilli onze équipes dont quatre qualifiées d'économiquement
intéressantes tels le Japon, les USA, le Danemark et le Brésil.
Pourtant, selon Gérard Henault, président de la FDIH 44 : "La Coupe du Monde a
été plutôt négative pour nous, hormis quatre quartiers ciblés". Selon une
enquête réalisée par le syndicat sur 1.007 établissements (situés en dehors des 4
quartiers animés, mais représentant tout de même 60% des professionnels nantais) :
"70% des cafés ont enregistré une baisse d'activité les jours de matchs et 17%
ont vu leur chiffre augmenter par rapport à l'année dernière, poursuit G. Henault.
Par contre, ceux qui étaient situés sur les points chauds ont enregistré jusqu'à 200%
d'augmentation." Pour la restauration, les chiffres sont moins révélateurs :
52% des établissements ont enregistré une baisse d'activité (contre 28% en hausse et
13% stables). Par contre, toujours selon cette enquête FDIH, 84% des établissements
hôteliers nantais ont accru leur chiffre durant cette période. Cette bonne tenue de
l'hôtellerie est confirmée par l'UDH qui souligne que : "Les soirs de matchs ont
été positifs pour les hôtels près de Nantes". Le syndicat présidé par
François Effling reconnaît que la manifestation footbalistique a eu un effet positif
pour les entreprises situées près des animations, "au détriment des autres dont
le CA est en baisse de 10%". L'UDH déplore la baisse du chiffre
(- 20%) des restaurants gastronomiques situés à proximité des écrans géants, gênés
par "la foule en délire". Elle regrette encore l'état de saleté manifeste de
la ville après les soirs de matchs.
Affluence japonaise
Pour autant, à l'image de G. Henault, beaucoup se félicitent de "l'affluence de
la clientèle étrangère. Nous avons accueilli de 10 à 15.000 Japonais qui ont été
très intéressés par la visite de la ville. C'est un impact très positif pour celle-ci
et particulièrement pour les année à venir". Les retombées presse dans les
différents pays étrangers s'avèrent nombreuses, en particulier côté japonais,
américain, allemand, même si l'Allemagne n'a pas joué à Nantes. "La région
nantaise a été l'objet d'une énorme médiatisation, souligne-t-on à la Mission
Coupe du Monde. Nous avons effectué 219 envois de documents préparatoires à des
reportages réalisés par 29 pays différents !" Nantes et ses environs se sont
donc affichés sur les TV, journaux et radios du monde entier.
G. Henault ne souhaite d'ailleurs pas "faire dans le pessimisme. il n'y a eu aucun
incident et rappelons tout de même que Nantes fut la seule ville à accorder une
fermeture à 3 h du matin les soirs de matchs. Beaucoup ont d'ailleurs fermé au- delà,
sans aucune difficulté".
Selon l'office du tourisme (qui a enregistré près de 71.000 contacts d'information
contre 13.000 pour la même période en 97), les visiteurs ont formulé un taux de
satisfaction de 92,9% sur l'appréciation de leur séjour.
O. Marie
Lyon
Même si le bilan définitif du Mondial n'est pas établi, il est évident que les retombées de l'événement sportif le plus important de la fin du siècle sont significatives.
L'analyse de la CCI de Lyon est précise : «Sur le premier semestre 1998, nous
enregistrons une croissance globale de + 2,3% du taux d'occupation moyen, due en majeure
partie à la Coupe du Monde.»
Avec une belle progression en juin, tant en TO qu'en prix moyen ou en pourcentage de
nuitées étrangères et avec deux fois plus de visiteurs à Lyon qu'en 97, l'effet
mondial est très net.
Si l'on ajoute l'analyse des retombées presse, on comprend mieux que la ville a su
profiter d'un événement hors du commun. «A la date du 10 juillet, nous recensions
350 articles traitant de Lyon pendant la Coupe du Monde : 50 pour la presse internationale
qui a choisi de mettre l'accent sur la gastronomie, en présentant en particulier les
bouchons, c'est-à-dire des établissements accessibles à tous ; 90 pour la presse
nationale qui a davantage parlé des animations et des conditions d'hébergement jugées
très satisfaisantes», explique-t-on chez Idées en Tête, l'une des agences
lyonnaises chargées de gérer l'accueil des médias durant le Mondial.
Fatalement, tout cela a joué pleinement pour une meilleure fréquentation de Lyon, une
fois les lampions éteints et le stade de Gerland déserté par ses acteurs...
«Il faut toujours être prudent en matière de chiffres, mais certains éléments sont
très significatifs», souligne Amaury de Varax, directeur des projets et de
l'international à l'office du tourisme de Lyon.
«Pour le Grand Lyon, nous avons réalisé en juillet 98 un nombre de nuitées
identique à celui de 97, c'est-à-dire 210.000. Mais sur le premier semestre, nous sommes
en hausse de 2,60% par rapport à l'année dernière. C'est à l'évidence grâce à la
Coupe du Monde avec un excellent mois de juin, puisqu'en mai nous étions en régression
de 0,85%. On peut constater aussi que fin juillet nous enregistrions un peu moins
d'arrivées, mais une durée de séjour plus longue.»
Autre tendance en juillet, confirmée en août, la présence d'une clientèle étrangère
plus importante en hausse de 36% (Japon + 118% ; Espagne + 76% ; Allemagne + 67% ;
Angleterre
+ 65%), alors que la clientèle française baissait de 13%.
Pour le mois d'août, on se plaît à souligner pour l'hôtellerie une augmentation
moyenne, toutes catégories confondues, de 6 à 8% sur le nombre de nuitées avec, là
encore, une grosse poussée de la clientèle étrangère et une augmentation de la durée
de séjour.
«Nous constatons que nous avons de plus en plus de clientèle individuelle»,
remarque Amaury de Varax en précisant que sur la fréquentation de l'office du tourisme,
la clientèle étrangère est en hausse de 12% pour juillet et août (24% pour le cumul
des huit premiers mois de 98) et que durant ces 2 mois le prix moyen a augmenté de
manière significative dans les hôtels du Grand Lyon (5% en 2 étoiles, 7% en 3 étoiles
et 6% en 4 étoiles).
Pour le Groupe SHB, positionné en 3 et 4 étoiles, Christian Lameloise situe la hausse de
fréquentation à 10 points pour la période du 15 juillet au 31 août. Et pour sa part,
Didier Rinck, le patron de la Brasserie Georges où l'on a servi 2.000 couverts, débité
400 litres de bière le soir du quart de finale Allemagne-Croatie, annonce lui aussi des
chiffres en hausse. «En juin, malgré une bonne partie de la clientèle «scotchée»
devant la télévision les soirs de matchs, nous avions enregistré une hausse de 4% du
chiffre d'affaires. Celui-ci était resté stable en juillet, mais en août, par rapport
à 1997, l'augmentation est de 11% en clientèle individuelle, avec de nombreuses
personnes qui s'arrêtaient à Lyon pour la première fois.»
Ne doutons pas qu'il s'agit bien de «l'effet Mondial» et que, sous l'impulsion de Bruce
Redor, directeur général de l'office du tourisme de Lyon, la communication
s'intensifiera à l'étranger (1).
J.-F. Mesplède
jfmesplede@lhotellerie-restauration.fr
(1) Favorisée sans doute par la tenue, du 9 au 13 novembre prochains, de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement) concernant chefs d'Etat, secrétaire général de l'ONU, responsables d'organisations économiques internationales et dirigeants de grandes entreprises !
Lens
Nous l'avons déjà dit, la situation de Lens était bien particulière pendant cette Coupe du Monde, l'ancienne cité minière étant la seule ville d'accueil qui ne fut pas en même temps une capitale régionale. De plus, Lens était la ville de province la plus proche de Paris par TGV.
Le résultat a été le plein au prix fort pendant les matchs pour l'hôtellerie
(sachant que l'hébergement s'est étendu bien au-delà de Lens, avant tout à Lille), un
hôtel nous signalant seulement avoir réalisé une opération blanche, une clientèle
chassant l'autre. Les restaurateurs et cafetiers ont remarquablement travaillé trois
matchs sur cinq et connu une activité d'ensemble supérieure à la moyenne. Mais Lens
n'est pas de tradition ni d'équipement une grande ville d'accueil touristique. Au CDT on
craignait que l'étranger ne perçoive mal la ville et la région pour cette raison,
d'autant qu'il s'agissait d'impressions fugaces de supporters et de journalistes sportifs
pas nécessairement passionnés de tourisme. «Pour cette raison, raconte Diana
Hounslow du CDT du Pas-de-Calais, nous avions préparé un dossier de presse mettant en
valeur Lens mais aussi ses environ jusqu'à une heure de route». On rapporte
ici ou là tel dossier sur Lens réalisé par une chaîne de télévision japonaise ou tel
reportage d'une équipe croate.
«Mais ce qui nous importait pour l'avenir, c'était la clientèle de proximité, celle
que nous prospectons ponctuellement, les Anglais, les Belges, les Allemands»,
poursuit Diana Hounslow. Le CDT a avant tout perçu les retombées de la presse
britannique. Pas mal de sarcasmes «Allez-y pour le foot, mais rien d'autre», et
aussi des compliments sur le plaisir à la bonne franquette ressenti parmi les
autochtones, l'organisation des transports etc. Mais rien de comparable avec les éloges
sur Lille ou sur la région côtière recueillis à la suite de l'ouverture du tunnel ou
de la mise en service d'Eurostar. A signaler aussi quelques remarques aigres- douces sur
les tarifs pratiqués par certains professionnels. Au total, il y a à boire et à manger
dans le bilan des retombées.
Déjà Arsenal
Sur le plan du développement économique, la CCI de Lens et les entreprises avaient
multiplié les opérations VIP et les visites avant et pendant la compétition. Il est
trop tôt pour en juger l'effet. Il a bien existé aussi un tourisme de curiosité après
la Coupe. Les professionnels que nous avons interrogés l'ont peu ressenti, à une ou deux
exceptions près notamment dans le quartier de la gare. Yves Silvain, directeur de
l'office de tourisme, a toutefois noté le passage par son bureau de nombreux touristes
notamment anglais de retour de vacances qui ont fait halte dans la ville du stade, et ont
voulu visiter le stade Bollaert comme un lieu saint. Mais il était fermé... Cependant le
Racing, le Championnat et surtout la Champion's League reprennent leurs droits. Le 16
septembre, Lens recevait le club londonien d'Arsenal. Match à haut risque ou à hauts
bénéfices ? Pour Colette Théot, de l'Hôtel de France place du Gal de Gaulle, la Coupe
du Monde tombant dans une période excellente normalement pour son affaire n'a été
qu'une opération blanche. Mais une semaine avant elle voyait affluer les réservations
anglaises pour la visite d'Arsenal... Au Café du Stade, l'un de ceux qui ont baissé le
rideau suite aux graves incidents provoqués par les hooligans allemands, le patron déçu
d'une Coupe du Monde pour laquelle il avait beaucoup investi craint une décision
d'interdiction de vente d'alcool par la sous-préfecture. A l'hôtel tabac café Caron des
frères Espinosa, Gilbert, l'un des associés, se montre par contre très confiant. «Nous
avons très bien travaillé pendant la Coupe. Avec les Anglais, cela se passera bien.
Arsenal aura un bon service d'ordre. Nous ferons le nécessaire. Le Racing c'est la
première attraction de la ville.» L'OT annonce aussi des réservations en provenance
d'Athènes pour la venue du Panathinaïkos. Inespéré sous quelque autre prétexte que ce
soit.
A. Simoneau
asimoneau@lhotellerie-restauration.fr
Bordeaux
Certes, l'effet Mondial à Bordeaux n'a pas vraiment dopé la fréquentation du secteur CHR en juillet et en août. Néanmoins, l'optimisme demeure car les retombées presse à l'étranger sont telles que Bordeaux sort gagnante de la compétition, et compte récolter les fruits de sa nouvelle image... un jour ou l'autre.
A la mairie de Bordeaux le dossier "médias internationaux" est plutôt
volumineux. Que ce soit dans les articles purement sportifs ou touristiques, tournés vers
la gastronomie, le vin ou bien l'architecture, ou encore dans les K7 vidéos repiquées à
partir d'émissions télévisées, des expressions communes sont utilisées "ville
exceptionnelle, organisation parfaite, accueil chaleureux..." Les chroniques du
quotidien écossais Herald résument bien l'ambiance générale. "Bordeaux est une
ville extrêmement accueillante..." ; et relèvent des prix plus que raisonnables
: "On peut y boire un verre de vin pour 1 livre Sterling". Autre sujet de
satisfaction : "Les produits écossais sont mis en avant". Il faut dire
que les professionnels bordelais avaient tout mis en uvre pour s'adapter au
cosmopolitisme des supporters.
Spécialement chargée de l'accueil presse à Bordeaux pour le compte de la mairie,
Constance Devaux précise : "tous les pays qui sont venus jouer au Parc Lescure
ont réalisé des reportages, mais ils ne sont pas les seuls. Le Japon par exemple et plus
précisément la télévision japonaise NHK, a consacré six minutes à Bordeaux et la
Gironde, son vin, la beauté architecturale. Les Etats-Unis ou l'Allemagne ont également
parlé de Bordeaux." Elle ajoute : "Certains journalistes impressionnés
par l'ambiance et l'animation ont fortement regretté de ne pouvoir prolonger leur séjour
jusqu'à la Fête du Vin dont le succès, pour sa première édition, fut considérable
avec une moyenne de 30.000 visiteurs par jour."
Une fois les supporters partis - les organisateurs avancent le chiffre de 450.000
personnes - les touristes ont pris le relais. Si l'on se réfère aux chiffres de l'office
du tourisme, ils ont été plus nombreux que l'an dernier. Son directeur Jean-Daniel
Terrassin indique : "En juillet, nous avons organisé 29% de visites individuelles
de plus qu'en 1997, la progression a atteint 24% de plus en août par rapport à l'an
dernier à la même époque."
Mais apparemment ces touristes d'après-Mondial n'ont fait que passer très vite car
cafetiers ou restaurateurs n'ont pas perçu un regain d'activité par rapport à l'an
dernier. L'attrait des plages a été le plus fort, d'autant qu'en août le soleil s'est
montré généreux.
Pas de répercussion sur les hôtels
Grâce au travail réalisé par Jean-Jacques Ernandorena, directeur du Mercure Mériadeck
et président de la branche GNC du SGIH de la Gironde, l'activité hôtelière peut être
évaluée avec précision. "Depuis 1991, les hôtels de l'agglomération
bordelaise, du moins les plus représentatifs, m'adressent tous les mois leur taux de
remplissage." Ainsi, selon ces indicateurs l'on apprend qu'en juillet, le TO
s'élevait en moyenne à 48%, contre 55% en juillet 1997 !
Le mois d'août a également subit une érosion, moindre il est vrai, avec un TO de 57,6%
contre 59,8% en août 1997. Mais tous les sites hôteliers ne sont pas logés à la même
enseigne (voir tableau). Loin d'être dépité par de tels résultats, le directeur du
Mercure Mériadeck reste confiant : "Le Mondial a sans nul doute modifié l'image
de Bordeaux. De nombreux clients m'ont certifié qu'ils reviendraient. Je reste persuadé
que nous bénéficierons des retombées du Mondial." Autre sujet de satisfaction,
la cohésion autour de cet événement. "Jamais une manifestation n'avait autant
fédéré tous les acteurs économiques et politiques de la région, à plus d'un titre :
c'est une première !"
B. Ducasse
TO des hôtels de Bordeaux | |||||
par grands sites | |||||
juillet | août | ||||
Bordeaux Mériadeck : | 1997 | 43,67% | 45,96% | ||
---|---|---|---|---|---|
869 chambres, 7 hôtels | 1998 | 43,52% | 55,32% | ||
Bordeaux Centre : | 1997 | 51,38% | 44,69% | ||
6 hôtels, 333 chambres | 1998 | 51,26% | 44,99% | ||
Bordeaux Lac : | 1997 | 45,34% | 49,47% | ||
10 hôtels, 1136 chambres | 1998 | 44,17% | 57,46% | ||
Bordeaux Saint-Jean : | 1997 | 52,44% | 59,65% | ||
7 hôtels, 545 chambres | 1998 | 49,92% | 62,50% |
Bravo et merciLe 24 juin, les lecteurs du quotidien écossais Daily Record découvraient en pleine
page une annonce peu ordinaire : sous le titre "Bordeaux dit bravo et merci aux
supporters écossais", ils pouvaient lire, "nous n'oublierons jamais votre joie
de vivre, votre sens de la fête, votre fair-play. Revenez. Vous nous manquez
déjà". Le même message paraissait le 26 juin dans le quotidien norvégien
Aftenposten. |
L'HÔTELLERIE n° 2580 Hebdo 24 Septembre 1998