Rubrique animée par Pascale Carbillet et Anne Tostivint. Exclusivement réservée aux établissements abonnés. pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr |
* Pourriez-vous m'indiquer des adresses de mutuelles dans les CHR, pour les assurances maladies ? (B.C. de Beaune)
Vous pouvez prendre contact avec les sociétés de mutuelles suivantes spécifiques à la profession qui pourront vous donner tous les renseignements et choisir celle qui vous convient le mieux.
AMIH (Association
mutualiste de l'industrie hôtelière) 20/22 rue Saint-Didier 75016 Paris Tél. : 01 47 04 30 29 MAPA (Mutuelle d'assurance des
professions alimentaires) Mutualité hôtelière |
Société
mutualiste des cuisiniers de Paris 45 rue Saint-Roch 75001 Paris Tél. : 01 42 61 52 75 Vous pouvez aussi contacter des sociétés d'assurance
qui ont l'habitude de traiter avec la profession : Mutuelles du Mans |
* Etudiant en restauration, j'aimerais que vous m'indiquiez un ouvrage complet sur la restauration. (T.F. de Paris)
Pour ceux qui souhaitent se former à la restauration, nous conseillons l'ouvrage Savoirs
et techniques de Restaurant aux Editions BPI.
Rédigé par Christian Ferret, ce livre en deux tomes traite de tous les problèmes
d'organisation et d'exploitation d'un restaurant. L'ouvrage s'adresse aussi bien aux
étudiants qui préparent un diplôme de restauration qu'aux professionnels qui souhaitent
accroître leurs connaissances en ce domaine.
L'auteur y aborde des thèmes tels que : la présentation générale du secteur hôtelier,
le personnel et l'organisation du travail, la technologie professionnelle ou encore la
commercialisation des produits et la promotion des ventes.
Un ouvrage très complet, articulé sous la forme de questions-réponses pour accrocher la
curiosité du lecteur.
Pour vous procurer ce livre, contactez les Editions BPI aux coordonnées suivantes :
Editions BPI
Espace Clichy
38, rue Mozart
92587 Clichy Cedex
Tél. : 01 41 40 81 40
Fax : 01 41 40 81 41.
* Suite à la convention collective, nous avons maintenant droit aux niveaux et échelons. Mais est-ce que les 2% d'augmentation du SMIC sont à appliquer pour le reste des niveaux ? Etant au niveau 3 échelon 1 j'ai 40,10 F de l'heure. Mon patron me dit que tenant compte de l'augmentation, mon salaire sera dorénavant de 40,22 F de l'heure. Qu'en est-il ? (A.I. de Paris)
Effectivement, votre employeur est dans son droit. En effet, au 1er juillet, le SMIC a
augmenté de 2%. Cette augmentation du SMIC entraîne obligatoirement l'augmentation des
salaires qui lui sont devenus inférieurs et doivent être ajustés pour atteindre au
minimum le nouveau taux du SMIC.
C'est ce qui s'est passé dans votre cas. Votre salaire avant le 1er juillet était
légèrement supérieur au SMIC précédent (40,10 F contre 39,43 F). A compter du 1er
juillet votre employeur a dû le réévaluer pour qu'il atteigne le nouveau niveau du
SMIC.
La grille des salaires de la convention collective résulte d'une négociation entre
partenaires sociaux, employeurs et salariés. La revalorisation de cette grille procède
de la même démarche. Les partenaires sociaux ont l'obligation de se rencontrer pour la
réévaluer. Lors des précédentes réunions, ils ne sont pas parvenus à un accord. La
prochaine réunion est fixée au 28 octobre prochain.
Les employeurs ne sont absolument pas obligés de revaloriser les taux horaires de cette
grille selon l'augmentation du SMIC, sauf pour les salaires qui deviennent inférieurs au
SMIC. Les employeurs continuent d'appliquer cette grille en l'état, pour tous les taux
supérieurs au SMIC actuel. Par conséquent, les salariés, du niveau I jusqu'au niveau
III échelon 1, ont tous le même taux horaire, soit celui du SMIC.
Seul l'aboutissement des négociations entre les partenaires sociaux peut donner lieu à
une revalorisation de cette grille de salaires, qui sera alors obligatoire pour tous les
employeurs.
* Depuis la convention collective des CHR, les salariés des établissements permanents qui ont un an d'ancienneté bénéficient d'un jour férié en plus du 1er mai. Pourriez-vous me dire comment cette journée est prise et comment elle est rémunérée ? (M.J. de Créteil)
L'employeur est obligé d'accorder à ses salariés ayant un an d'ancienneté un jour
férié en plus du 1er mai. Il doit choisir ce jour férié supplémentaire parmi les dix
jours fériés ordinaires du calendrier : 1er janvier, lundi de Pâques, 8 mai, Ascension,
lundi de Pentecôte, 14 juillet, 15 août, Toussaint, 11 novembre, Noël.
L'employeur a plusieurs façons d'attribuer ce jour férié.
Il peut donner à chaque salarié ayant un an d'ancienneté un jour férié différent.
Par exemple, le 11 novembre pour certains et le 25 décembre pour d'autres. Dans ce cas,
le salarié qui chôme un jour férié ordinaire doit être rémunéré comme pour une
journée normale de travail.
Mais l'employeur peut aussi décider de fermer son établissement un de ces jours, par
exemple, le 11 novembre. Donc, tous les salariés chôment le 11 novembre, même ceux qui
n'ont pas un an d'ancienneté. Dès lors, ceux qui ont un an d'ancienneté seront payés
pour cette journée chômée. Pour les autres, les salariés mensualisés pourront être
payés s'ils remplissent les conditions suivantes :
- avoir au moins trois mois d'ancienneté
dans l'établissement ;
- avoir fait au moins 200 heures de travail
au cours des deux mois précédant le jour férié ;
- être présent au travail le jour
précédant et le jour suivant le jour férié.
Attention, les saisonniers ne bénéficient pas de l'accord sur la mensualisation. Ils ne
sont donc pas payés lorsque l'établissement ferme un jour férié ordinaire.
Mais, il est possible qu'en raison de l'activité importante de l'établissement,
l'employeur ne puisse absolument pas donner le jour férié parmi l'un des 10 du
calendrier. Dans ce cas seulement, l'employeur peut demander à ses salariés de
travailler un jour férié ordinaire. En contrepartie, le salarié doit bénéficier d'une
journée de compensation. Toutefois, cette faculté de l'employeur d'accorder un autre
jour qu'un des jours fériés du calendrier doit rester exceptionnelle. En aucun cas elle
ne doit permettre à l'employeur de supprimer le jour férié supplémentaire de ses
salariés.
L'HÔTELLERIE n° 2582 Hebdo 8 Octobre 1998