Actualités

Coup de cœur, coup de colère

Vous avez la parole

Cette profession vous passionne et vous aimeriez que ses problèmes soient davantage pris en compte. Vous êtes nombreux à nous écrire pour nous faire part de vos coups de cœur comme de vos coups de colère. Quelques morceaux choisis dans lesquels vous vous retrouverez.

Trop vieux !

Vous ne faites jamais d'articles sur les grands chefs d'avant, ceux qui ont plus de 50 ans et qui ont fait le prestige de la gastronomie d'aujourd'hui. Tous ces anonymes qui ont remporté coupes, trophées et autres et qui dirigeaient des affaires prestigieuses. Cela est regrettable. Que sont-ils devenus ? D'autre part, j'aimerais que vous mettiez bien l'accent sur les annonceurs d'offres d'emploi pour qu'ils restituent les documents fournis. Je pense que cela vous permettrait de sélectionner les rigolos des gens sérieux et redorerait le blason un peu terne de la gastronomie. Je pense que vous saurez lire entre les lignes et comprendrez ce que je ressens. J'ai 53 ans et pour certains, je suis trop vieux. Pourtant, j'ai la prétention d'être chef de cuisine, mais je ne trouve que des emplois médiocres, parfois, pour ne pas dire souvent, très mal payés.
R. S. (84)

Et les cadres ?

Fidèle lectrice depuis 13 ans, j'apprécie les informations fournies et les sujets traités par votre journal. Cadre dans l'hôtellerie, je recherche en permanence une amélioration professionnelle et je constate deux lacunes dans la rubrique « offres d'emploi » qui ne sont pas directement imputables au journal, mais qui méritent d'être soulignées.
1 - Peu d'annonceurs proposant des postes de cadres utilisent votre journal comme support. Notamment les cabinets spécialisés qui par ailleurs font paraître leurs offres dans d'autres journaux.
2 - Quant aux annonces domiciliées, dans 100 % des cas en ce qui me concerne, elles font l'objet d'un mutisme total. Sur 10 candidatures envoyées, je n'ai jamais reçu de réponse. A qui ai-je écrit ? Je ne le saurai jamais. Un CV, comportant un maximum d'informations comme il se doit, reste malgré tout un document confidentiel, que le postulant adresse en toute confiance à un annonceur demeurant anonyme. Je souhaiterais, devant cet abus, qu'une réglementation soit mise en place, afin que le postulant ait connaissance de l'annonceur. Je compte sur L'Hôtellerie pour se faire l'écho de cette demande.
J. D. (93)

Des idées

Dans votre journal, il manque certaines rubriques :
- favoriser et aider les stagiaires d'écoles hôtelières ou organismes de formation à trouver des stages par des annonces « gratuites » ou à la charge du futur maître de stage ;
- des annonces moins chères, pour cibler le candidat, plus de détails, plus de mots, pour moins de refus ;
- organiser une fois par an une rencontre entre votre journal, les professionnels et leurs employés ;
- organiser des voyages à thème avec point de départ à Paris, visite d'un grand chef, visite d'une région sur 3 ou 4 jours : le Jura, la Bourgogne, etc., ce qui faciliterait les échanges, les idées et l'opportunité d'avoir de nouveaux amis, voire le « Club de L'Hôtellerie Journal » avec animations en soirée, car dans ce métier, on a vraiment besoin de se changer les idées et vivre normalement, ne serait-ce que le temps d'un week-end !
C. C. (75)

Survivre

Nous apprécions votre journal pour l'information qu'il diffuse (sociale...). Néanmoins, vous faites la part trop belle à l'actualité des grandes chaînes d'hôtellerie et de restauration, nationales ou internationales. N'oubliez pas que la majorité de vos lecteurs sont des chefs de petites et moyennes unités. Que pouvons-nous avoir de commun avec ce style d'hôtellerie ? Certainement pas les moyens financiers ou de pression.
Nos exemples seraient plutôt des petites entreprises qui tentent de survivre. A ce propos, nous déplorons le peu de virulence et le manque de réelles actions pour notre défense, notamment pour la baisse sensible des diverses charges qui nous écrasent, le taux de TVA qui nous asphyxie. N'oublions pas que Bruxelles ou pas, la TVA a bien été baissée dans d'autres secteurs qui, nous a-t-on dit, étaient confrontés à une concurrence étrangère !
Ne sommes-nous pas pénalisés vis-à-vis de la fiscalité plus favorable appliquée dans des pays voisins ? et avec lesquels nous sommes en concurrence directe ?
Nos organisations syndicales sont trop frileuses. Nous sommes une corporation d'individualités et si nous poursuivons ainsi, nous disparaîtrons et il ne restera plus que les chaînes... Devons-nous attendre notre mort dans le silence qui nous caractérise ? Ce fut le cas précédemment des commerçants et artisans.
L. F. (34)

Trop cher

Je suis abonné au journal depuis plus d'un an. Pour les demandes d'emplois, vous pourriez faire le tarif un peu moins cher car quand on recherche un emploi ce n'est pas évident de dépenser pour chaque annonce la somme minimum, qu'elle quelle soit, ou bien il faudrait, pour le même prix pouvoir les passer deux fois. Je sais que vous offrez des services en plus, aussi bien le minitel que le téléphone mais à la fin du mois, ça fait un chiffre important.
J.-M. M. (93)

L'Etat n'entend rien

Nous faisons un des plus beaux métiers. Malgré tout, l'Etat ne nous écoute pas, nous croulons sous les charges et taxes. Messieurs les politiciens, baissez nos charges sociales et nous pourrons créer des emplois, nous donnerons une motivation supplémentaire à notre personnel actuel. Avec une TVA à 5,5 % en restauration traditionnelle, nous redynamiserions nos entreprises et nous pourrions relancer la consommation créatrice d'emplois. Pensez à sauver l'un des plus beaux pays du monde avec sa culture exceptionnelle et ses traditions, son savoir-faire et sa gastronomie.
J.-C. P. (75)

Il vaut mieux être ministre que patron

D'abord un grand bravo pour votre journal que je lis depuis plus de dix ans. Nous faisons un superbe métier mais nous connaissons beaucoup de problèmes : TVA, aides mal administrées... Certains nous promettent une baisse de TVA que malheureusement nous ne verrons jamais venir. On nous parle souvent des 35 heures. Bravo à la bêtise. Il y a encore tellement de choses à dire que je vais arrêter de me plaindre : il vaut mieux, en effet, être ministre que patron !
T. D. (80)

Je dégage...

J'en ai tellement marre de ce système français dans lequel les travailleurs ne sont plus reconnus, les travailleurs indépendants paient des sommes astronomiques de taxes, de TVA, de taxes TV, de taxes foncières, de taxe professionnelle, de régime vieillesse, de régime maladie, de CSG, d'Urssaf que je délocalise mon hôtel-restaurant en zone franche à Madère. J'en ai oublié les charges sociales et d'autres aussi, telles que la taxe d'apprentissage. Je suis saisonnier, je n'ai pas d'apprenti, les cotisations médecine du travail et j'en passe... (les impôts)... Et la liste n'est pas finie. On travaille 12 h à 15 h par jour pour payer...
P. B. (52)

N'importe quoi !

Pour qui nous prend-on ? J'ai embauché une serveuse pour la saison juillet-août, donc convocation pour la visite médicale le 20 juillet par le biais de l'Urssaf pour la déclaration préalable à l'embauche. A la fin du mois de juillet, cette serveuse démissionne. Je réembauche donc une personne pour le mois d'août qui est convoquée le 24 (je joins la photocopie de la convocation pour preuve). Elle finit le 31 août, le mois est fini, on peut donc penser après cela qu'il y a que notre argent qui intéresse ces gens-là. P.S. : vous dites que la visite est obligatoire.
(83)

Les arnaques de l'été

Je voudrais m'élever contre la pratique de certains journaux (Marianne, L'Evénement du Jeudi et j'en passe) qui, systématiquement en été publient des articles du genre : « Les arnaques de l'été ». Il est clair que la profession compte quelques indélicats mais les conséquences de ces articles sont ravageuses dans les mentalités des consommateurs : méfiance envers le commerçant, impression de se faire systématiquement gruger sur la qualité et la quantité. Tout cela ne contribue pas à établir une relation de confiance car, dans la tête des gens, tous les commerçants sont des filous. (héritage de la guerre de 40 ?)
H. R. (38)

Et les résidences de tourisme

Vu l'acharnement du président du Syndicat des hôteliers de Nice sur la sécurité dans les résidences de tourisme par rapport à l'hôtellerie, pourriez-vous préciser dans votre journal les lois existantes en matière de sécurité-incendie entre ces deux types d'hébergement. Il est déplorable d'entendre cette personne jeter la suspicion sur la qualité des services sécurité-incendie des résidences de tourisme alors que des visites périodiques sont effectuées par la Commission départementale de la protection civile et sécurité.
(06)

S'adapter

J'exerce ce métier depuis 36 ans, diplômé de l'Ecole hôtelière de Strasbourg. Force est de constater que la profession a beaucoup changé. Mon établissement actuel, que je possède depuis 10 ans, se situe dans une ville où l'on a peu de chance en faisant de la cuisine traditionnelle. Il faut donc s'adapter à la demande de la clientèle. Résultat : je propose une cuisine exotique et cela fonctionne bien ainsi. Bien sûr, cela a demandé du temps et beaucoup d'efforts pour s'adapter. Là, je pense à nombre de mes confrères qui se lamentent parce que leur établissement ne marche plus et pas le moindre sursaut pour trouver la solution. Je constate une grande mutation au niveau du personnel, mais là idem ; les lois sont faites pour être respectées. J'apprends aujourd'hui que des stagiaires de l'école hôtelière font jusqu'à 70 heures par semaine chez certains de mes confrères. Comment voulez-vous que les jeunes se passionnent pour ce métier avec un traitement pareil ? Même si vous savez cela aussi bien que moi, il serait utile de rappeler que ces méthodes sont révolues.
P. C. (68)

Parlez davantage de l'Alsace

Nous sommes un hôtel-restaurant 3 étoiles situé au cœur de l'Alsace sur la route du vin, à 6 km de Colmar, à l'orée de la forêt, dans un superbe cadre. En effet, l'Alsace est une très belle région, et la direction de l'établissement, de nationalité danoise et hollandaise l'apprécie beaucoup. Toutefois, il est vraiment très rare que vous parliez de cette partie de notre pays. Merci de faire un effort et de s'intéresser plus à notre belle Alsace.
(68)

Honteux !

Je trouve honteux d'avoir autant de charges fiscales. Je trouve honteux d'avoir une TVA à 20,6 %. Je trouve honteux de payer une redevance par télé pour chaque chambre. Je trouve honteux de payer une TVA à 5,5 % au fournisseur et d'en reverser 20,6 %. En conclusion, nous sommes dans cette profession des vaches à lait pour le gouvernement. Tous les jours beaucoup d'entreprises ferment leurs portes à cause du poids des charges qu'elles ont à payer.
M. P. (84)

Humour noir...

On bosse 75 heures...
On décroche des contrats...
On crée des emplois...
Et on donne tout à l'Etat...
Faites comme moi...
Soyez patron...
(56)

Trop de charges

Je trouve personnellement ce journal instructif et très intéressant pour connaître les nouvelles de notre pays. J'apprécie particulièrement la rubrique « Ça va mieux en le disant ». C'est grâce au journal que je suis à l'Abbaye des Vaux de Cernay, à Cernay (ville des Yvelines) depuis le 9 mars et que je m'y suis fait des amis, même des Camerounais et des Sénégalais. Etant Auvergnat de Thiers, j'ai migré dans cette belle contrée où j'exerce la fonction de valet de chambre et souhaite vivement l'allégement des charges salariales.
B. L. (78)


L'HÔTELLERIE n° 2584 Hebdo 22 Octobre 1998

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