Congrès FNIH de Vichy
Le drapeau de la FNIH flottait la semaine dernière sur Vichy.
Accent gascon, verbe haut. « Le Daguin » comme le
surnomment amicalement ses pro-ches collaborateurs, a confirmé, à l'occasion du 54e
congrès de la FNIH, sa volonté de rassembler. Evoquant implicitement ses appels
répétés en direction de la CFHRCD, le président de la FNIH refuse toute «
exclusion » mais souhaite « un rassemblement dans la fusion ». « Je suis
là pour que toute la profession parle d'une voix commune », nous a-t-il confié dans
son bureau improvisé du palais des congrès. Ajoutant : « La FNIH ne peut refuser la
moindre bonne volonté, elle ne peut rien écarter. » La présence de Guy Blanchard
(président des cafetiers au sein de la Confédération), assis dans les rangs des
congressistes de la FNIH allait sans doute dans ce sens.
Le président Daguin, dont on connaît le sens du spectacle, a également tenu secrète,
jusqu'à son arrivée, la participation du vice-président du Medef lors de la séance de
clôture, qui allait, à son tour, transmettre un message de rapprochement. « Le Medef
sera la maison des entreprises et des entrepreneurs », a-t-il déclaré. Le
groupement patronal, tout juste rebaptisé (ex-CNPF), parle de « ponts concrets »
avec le secteur des CHR. Temps partiel, annualisation, poids des charges,
paracommercialisme... « Je viens par sympathie et pour des raisons très pratiques,
insistait Georges Drouin devant une salle attentive. Le Medef a besoin de toutes les
activités pour être représentatif. Les professions de service doivent être davantage
représentées. Il faut que nous les défendions ensemble. »
Autre invité « surprise », la secrétaire d'Etat au Tourisme, dont la participation
fut, semble-t-il, annoncée au dernier moment. Michele Demessine s'est dite satisfaite de
la « hausse de plus de 7 % du budget du tourisme » pour 1999. Celle-ci est
également revenue sur les « extraordinaires résultats » de la campagne Bonjour
La France/Coupe du Monde, félicitant au passage les professionnels pour « l'accueil
», la « professionnalisation » du secteur et la « stabilité des prix ».
Quant aux grands sujets de préoccupation telle que la TVA, Michelle Demessine a affirmé
ne « négliger aucune piste d'investigation ». La secrétaire d'Etat terminait en
confirmant la nouvelle tombée en début de journée, jeudi, dans les salles de rédaction
et qui allait mettre un peu de baume au cur des hôteliers indépendants. Une
réforme du mode de calcul de la redevance télévisuelle appliquée au secteur de
l'hôtellerie devrait, en effet, permettre aux établissements de moins de 30 chambres de
bénéficier d'une réduction de 25 % à dater du 1er janvier 1999. Le décret
d'application devant être signé prochainement.
S. Soubes
André Daguin et le maire de Vichy, le Docteur Claude Malhuret, accueillent Madame
Demessine.
Une salle attentive aux propos du vice-président du Medef.
FNCBD Le point de vue du président ClaussJean-Louis Clauss apporte un fort soutien aux discothèques et veut maintenir en vie les licences IV menacées de péremption. n Concernant les divergences entre bars d'ambiance et
discothèques : n Sur le rattachement des discothèques à la
convention collective des CHR : n A propos des licences IV menacées de péremption :
n Le paracommercialisme toujours au centre des débats
: n Sur la décision du directoire de la FNIH
d'interdire l'accès des principaux ateliers et travaux du congrès de Vichy à la presse
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Restaurateurs de France Le Vaucluse est prêtLe Vaucluse est parmi les tous premiers départements à mettre en place Restaurateurs de France, dossier cher à Francis Attrazic. L'équipe du Vaucluse, qui refusait d'entrer dans la classification préfectorale de Tourisme, considérant obsolètes les critères de sélection, a réalisé, il y a quelques mois, deux audits qualitatifs portant sur 256 établissements du département. Le premier concernait l'activité professionnelle du restaurant, le second, opéré cette fois de manière anonyme, s'attaquait aux « prestations générales » vécues côté client. « Ce travail nous a beaucoup aidés dans la mise en place de Restaurateurs de France », confie Jean-Louis Giansily, président des restaurateurs du Vaucluse, dont le département est un des tous premiers à pouvoir revendiquer le lancement effectif du label (le premier pour la région PACA). « Restaurateurs de France va nous permettre de devenir des partenaires incontournables face aux pouvoirs publics mais aussi à l'occasion des grands contrats qui touchent le secteur », estime Jean-Louis Giansily en songeant notamment aux calculs énergétiques faits par EDF sur l'optimisation de la consommation en restauration. « L'objectif est de donner un cadre d'intervention et de dialogue à tous les partenaires de la restauration sur des critères de professionnalisme », reprend le patron de la Garbure qui voit dans ce « mouvement » un réel moyen de combattre la « restauration industrielle ». « A côté de ça, ajoute-t-il, il faut regarder la réalité en face. Notre grand problème, demain, ce sera la main-d'uvre. Ce ne sont pas les deux points de TVA mais le coût du travail qu'il faut revoir d'urgence. Nous sommes une industrie de main- d'uvre et nous n'avons pas la possibilité d'offrir des salaires attractifs. » |
L'HÔTELLERIE n° 2587 Hebdo 12 Novembre 1998