Corse
Il s'agit d'établissements commerciaux installés sur le
domaine public maritime (sur les plages) d'Ajaccio et d'une commune proche, Coti Chiavari.
Les propriétaires de ces établissements ont reçu en novembre dernier une mise en
demeure de démolition et de remise en état des lieux de la part de la préfecture de la
Corse du Sud. Cette action s'inscrit dans le cadre de l'opération état de droit dans
l'île. Les constructions illégales ont en effet été étudiées à la loupe par les
services de l'Etat : en juin dernier, une série de décisions de justice avait été
prise réclamant la destruction de nombreuses structures. Après un répit estival, les
procédures ont donc repris à l'encontre de 5 contrevenants qui ont jusqu'au 24 décembre
pour s'exécuter. Passé ce délai, les travaux seront réalisés par les services de
l'Etat qui enverront la facture aux propriétaires.
Durant l'été, les services de l'Equipement ont recensé toutes les situations
d'occupation illégale du domaine public. En Haute-Corse, peu d'infractions ont été
relevées : les établissements démontables semblent être majoritaires sur le
département. Pour la Corse du Sud en revanche, 400 situations illégales ont été
notées. Une quarantaine a déjà fait l'objet d'un jugement, mais une dizaine seulement
concerne des établissements commerciaux, c'est-à-dire des paillotes. Le reste porte sur
des libertés prises par des propriétaires de villas "Les Pieds dans l'Eau"...
Après la destruction de leurs établissements, les paillotistes concernés pourront soit
faire une demande de permis de construire pour rebâtir un établissement hors du domaine
public maritime, soit déposer auprès des services de l'Equipement ou de la commune un
dossier pour une autorisation d'occupation temporaire. Des démarches longues et
délicates en perspective...
L. Perreti
L'HÔTELLERIE n° 2593 Hebdo 24 Décembre 1998