Actualités

Actualité

Nîmes

La capacité hôtelière se réduit chaque année

La fermeture des 98 chambres du Novotel Nîmes-ouest ne fait que souligner une situation d'actualité depuis 1995. Au total, la préfecture gardoise a perdu plus de 400 chambres. Etude d'une évolution qui ne fait que superficiellement le bonheur des établissements restant sur le marché.

Si la stratégie de groupe, en raison de la proximité immédiate d'un hôtel Mercure et d'un autre Novotel, en centre-ville, est à l'origine de la fermeture le 31 octobre du Novotel Nîmes-ouest, ce n'est pas la seule raison qui fait de cet établissement de 98 chambres le neuvième objet d'une telle décision depuis 1995. "Et c'est aussi la suppression d'une vingtaine d'emplois qu'il faut regretter", s'empresse de préciser Annie Vialet, la présidente des hôteliers nîmois au sein de la FNIH.
"Une fermeture c'est toujours triste et dans le contexte nîmois de ces dernières années, on se demande lequel sera le prochain sur la liste. En tout cas, cela témoigne obligatoirement d'une mauvaise santé de notre profession." Mauvaise santé qui n'épargne personne puisque les hôtels traditionnels, plutôt situés en centre-ville (hôtel Carrière, Louvre ou Royal), ont été aussi concernés que les plus grands établissements installés en proche périphérie (hôtel Nîméa) ou au sein de la zone hôtelière de la ville active (Solotel, Novotel).
"Cela souligne deux types de phénomènes, poursuit Annie Vialet. D'une part que les petits hôtels préfèrent souvent la solution de la fermeture à celle des aménagements beaucoup trop coûteux alors que la rentabilité est limitée. D'autre part qu'en ville active la saisonnalité se fait sentir de façon plus sensible. En particulier parce que Nîmes perd chaque année un peu plus de sa représentativité dans le tourisme d'affaires. Les congrès sont rares et les grandes entreprises aussi !"
Moins de fréquentation, moins d'offres et donc des taux d'occupation en hausse pour ceux qui répondent encore présents sur la place nîmoise. Mais cela ne satisfait pas non plus la syndicaliste par ailleurs propriétaire de l'hôtel Plaza-Clarine. "Il y a forcément un report de clientèle, mais il ne se fait pas dans des proportions équivalentes. Et puis ce rééquilibrage est trompeur, je préférerais voir plus de visiteurs à Nîmes pour obtenir cette hausse du TO au lieu de constater les fermetures d'hôtels."
Pour s'orienter vers cette démarche positive, Annie Vialet a, depuis deux ans, intégré la chaîne Clarine du groupe Envergure. Si les retours sont encore limités, elle avoue cependant ressentir les effets positifs d'une présence au sein d'une chaîne avec toutes les structures de promotion et de communication qui en font la force.
Mais tous les établissements du centre-ville ne peuvent mener une telle opération. Ce qui pourrait bien entraîner une paire de nouvelles fermetures d'ici les prochains mois...
J. Bernard

En quelques chiffres

Les CHR représentent à Nîmes 500 entreprises et plus de 2 600 emplois pour un chiffre d'affaires annuel de 170 MF.
Nîmes, périphérie comprise, compte aujourd'hui 50 hôtels représentant 2 065 chambres.
1988 avec 301 créations, 1990 avec 284, 1994 avec 236 ont été les années de forte croissance hôtelière.
1995 avec 111 fermetures, 1996 avec 201 et 1998 avec 109 ont été celles du plus fort reflux. Cependant, au cours des dix dernières années, le solde des créations, avec 378 nouvelles chambres, demeure encore positif.


L'HÔTELLERIE n° 2593 Hebdo 24 Décembre 1998

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration