Restauration collective
A l'heure actuelle, la CFDT est le seul syndicat qui a ratifié cet accord, les
autres organisations syndicales n'ayant pas encore annoncé leur décision. Ce texte
instaure une durée hebdomadaire de travail de 35 heures payées 39 heures. En outre, cet
accord prévoit de maintenir une seule grille de salaires minima qui sera revalorisée de
1% à compter du 1er janvier pour l'ensemble des salariés mais aussi pour les futurs
embauchés.
Quant aux salariés à temps partiel, ils verront la revalorisation de leur contrat de
travail, la durée minimum d'un temps partiel étant fixé à 20 heures contre 17 heures
actuellement. Pour les salariés qui auraient une coupure de plus de 2 heures, la durée
minimum de leur contrat à temps partiel sera de 25 heures. Cette mesure devrait concerner
14 % des salariés à temps partiel. En effet, à l'heure actuelle, selon la CFDT, 2 % des
salariés effectuent des temps partiels de moins de 17 heures et 12 % travaillent moins de
20 heures.
Le contingent des heures supplémentaires reste inchangé, soit 130 heures sauf pour les
cadres où le contingent est fixé à 188 heures, à condition qu'ils bénéficient d'une
convention de forfait.
S'agissant d'un accord cadre, ce texte permet aux entreprises d'organiser et de négocier
cette réduction du temps de travail sous différentes formes en tenant compte des
spécificités propres à chaque entreprise. Cette diminution du temps de travail pourra
prendre la forme d'une réduction hebdomadaire ou quotidienne, ou se faire par l'octroit
de jours de repos supplémentaires, d'un compte épargne temps, d'une annualisation du
temps de travail, ou encore organiser le travail par cycle avec une amplitude maximale de
44 heures par semaine sur des périodes de 12 semaines, en alternant des semaines longues
et courtes.
La fédération des services CFDT souhaite par cet accord engager rapidement des
négociations avec les entreprises et constate une volonté très nette des grands groupes
de restauration dans ce sens.
L'HÔTELLERIE n° 2597 Hebdo 21 Janvier 1999