En déstabilisant les plus fragiles, la crise aura réussi à motiver les plus entreprenants et l'on ne peut que s'en féliciter. Quand tout était facile, même les plus mauvais arrivaient à vivre, ternissant pourtant l'image des professionnels sérieux qui, quelquefois, rencontraient plus de difficultés que les autres à s'en sortir. Aujourd'hui, la tendance est heureusement inversée et la stimulation d'une saine concurrence a amené les restaurateurs à renforcer leur professionnalisme. Exigeants au niveau de la qualité des produits, ils cherchent aujourd'hui de plus en plus souvent à appréhender la prestation qu'ils offrent à leur clientèle dans son ensemble, par rapport à un marché.
Aussi n'est-il pas étonnant de constater le regain d'énergie de ce secteur et l'amélioration de son activité. Fête des mères, fête des grands-mères, fête de la cuisine et maintenant Saint-Valentin sont autant d'événements dont ils ont su tirer parti avec beaucoup d'intelligence. Fermés habituellement le dimanche, nombreux ont été ceux qui ont choisi d'ouvrir pour la Saint-Valentin, qui ont élaboré un menu spécial et qui ont investi dans un mailing auprès de leurs clients.
Une opération dont ils ont pu être pleinement satisfaits : en créant ainsi
l'offre, ils ont créé le besoin et ont été très nombreux à afficher complet ce
jour-là. Un week-end dont un grand nombre d'entre eux se souviendra. De par leur
dynamisme, ils ont su aller au-devant de leurs clients, ils ont créé l'événement et
sont les premiers à s'en réjouir. Ils ont compris que le marché se travaillait et qu'en
s'investissant, en faisant preuve d'imagination, en se remettant en cause, ils pouvaient
réussir. Ceux qui ont choisi d'aller de l'avant, qui, plutôt que de se plaindre,
préfèrent bouger, construire,
être à l'écoute de leurs clients, de leurs attentes, sont ceux qui se préparent à
occuper les meilleures places sur ce marché, trop prometteur pour être abandonné à la
passivité et à la médiocrité.
PAF
L'HÔTELLERIE n° 2601 Hebdo 18 Février 1999