Toulouse
L'Hôtellerie :
Vous êtes un des rares directeurs d'une Fédération départementale embauché à temps
plein. En quoi votre mission consiste-t-elle ?
Joël Guyonneau :
L'équipe dirigeante de la Fédération, animée par Pierre Courtois de Viçose, a
l'ambition de redynamiser la structure. Elle a pensé qu'un directeur pouvait contribuer
à y parvenir. Mon rôle consiste à optimiser le fonctionnement quotidien de la
Fédération et à l'aider à passer des accords de partenariat avec les entreprises
travaillant en amont et en aval du secteur CHR afin de permettre aux adhérents de
bénéficier de tarifs préférentiels. Il consiste également à aller vers les
professionnels et à leur proposer de rejoindre notre Fédération. Celle-ci réunit
actuellement 730 adhérents sur un potentiel théorique de 2 500 professionnels. Nous
espérons faire remonter à moyen terme le taux de syndicalisation à hauteur de 50 %.
L'H. :
Comment votre poste est-il financé ?
J. G. :
Pierre Courtois de Viçose souhaite que le mode de fonctionnement de notre Fédération
soit celui d'une entreprise, et non celui d'un club. Mon embauche correspond à un
investissement susceptible d'apporter un plus en termes d'efficacité et de
développement. Le budget 99 de notre Fédération, voté bien avant mon arrivée par
l'équipe précédente, ne prévoyait pas cette création de poste ; aussi ai-je accepté
un salaire modeste pour participer au challenge engagé par Pierre Courtois, un salaire
dont le montant sera révisé en fonction de mes résultats. Ces derniers seront notamment
liés à l'arrivée de nouveaux adhérents.
L'H. :
Le montant de la cotisation sera-t-il augmenté ?
J. G. :
La Fédération n'ayant peut-être pas, dans le passé, fourni tout ce qu'un syndicat est
en mesure d'apporter à ses adhérents, le montant de la cotisation a été longtemps
perçu comme élevé par rapport aux prestations fournies. Aussi mon rôle consiste-t-il
à générer des avantages financiers permettant aux adhérents de mieux amortir leur
cotisation. Elle sera légèrement augmentée pour 1999 mais sera nettement plus
intéressante.
L'H. :
Comment êtes-vous accueilli par les professionnels ?
J. G. :
Il y a pas mal de scepticisme de la part de certains d'entre eux. Il faut donc convaincre.
Cela passe notamment par les accords que nous sommes en train de finaliser avec des
prestataires de services (sociétés d'assurance, d'informatique, de travail temporaire,
d'audit, de contrôle, de retraite et prévoyance...) prêts à consentir de meilleurs
tarifs à nos adhérents. Cela passe aussi par la création prochaine d'un bulletin
d'information mensuel coédité avec le comité départemental de tourisme, et par le
grand Forum départemental de l'hôtellerie que nous préparons. Cet événement majeur,
accompagné de la création d'un label de qualité décerné par la FDIH à quelques
produits alimentaires et non alimentaires, aura lieu le 18 mars à l'hippodrome de la
Cépière à Toulouse. Les professionnels verront alors que les choses ont commencé à
bouger.
L'évolution du salaire de Joël Guyonneau dépendra de l'arrivée de nouveaux
adhérents.
L'HÔTELLERIE n° 2602 Hebdo 25 Février 1999