Rubrique animée par
Pascale Carbillet.
Exclusivement réservée aux établissements abonnés. pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr
* Je suis hôtelier et je voudrais savoir si lors de la facturation des communications téléphoniques de mes clients, je peux appliquer les prix que je veux ou si je dois respecter une certaine limite ? (G.P. de Saint-Remy-de-Provence)
Vous êtes libre de facturer le montant de la communication téléphonique. En effet,
depuis un arrêté du 31 octobre 1994, toutes les personnes qui mettent un téléphone à
la disposition de leur clientèle peuvent facturer librement les appels téléphoniques
alors qu'auparavant le montant maximum de facturation était d'un franc par unité
téléphonique.
Cependant, si vous avez la liberté de facturer le montant que vous voulez, en
contrepartie vous avez l'obligation d'informer clairement la clientèle des conditions de
tarification ainsi que de l'identité de la personne responsable dans l'établissement où
se trouve l'équipement terminal et auprès de laquelle les utilisateurs peuvent adresser
d'éventuelles réclamations.
Vous devez afficher de manière lisible et visible, à proximité immédiate de chaque
installation, pour chacune des prestations offertes :
w le prix de l'éventuel forfait de mise à disposition ;
w le prix TTC de l'unité de base servant au calcul du
montant de la prestation ; lorsque cette unité est une durée, le prix affiché selon la
cadence fixée par l'opérateur public en heures pleines ; lorsque le prix dépend de la
destination : locale, grande distance et internationale ;
w l'existence d'éventuelles réductions ou majorations,
notamment en fonction du moment ou de la durée de la communication ;
w la mention de la gratuité de l'acheminement par France
Télécom des appels destinés aux services actuellement desservis par les numéros 15, 17
et 18.
Donc liberté de facturer pour l'hôtelier, mais à la condition d'informer clairement sa
clientèle, qui choisit de payer cette prestation en connaissance de cause.
* J'ai licencié un de mes salariés pour un motif économique et à ce titre je lui dois trois mois de salaire d'indemnités. Ces trois mois de salaire sont-ils soumis à cotisations sociales et sont-ils imposables ? (H.A. de Bobigny)
L'indemnité légale de licenciement n'a pas le caractère d'un salaire, mais celui de
dommages-intérêts. Ce qui entraîne certaines conséquences :
w elle ne supporte pas les cotisations de Sécurité
sociale, ni d'assurance chômage, ni de retraite complémentaire, par contre elle est
soumise à la CSG et à la CRDS ;
w elle n'est pas imposable, donc elle ne sera pas prise en
compte dans la déclaration des revenus ;
w elle n'est pas soumise à la prescription de 5 ans, mais
à une prescription trentenaire, c'est-à-dire que le salarié à un délai de 30 ans à
compter du jour où cette somme doit lui être remise pour la contester devant les
tribunaux ;
w elle est saisissable ou cessible en totalité ;
w elle bénéficie du privilège général pour la totalité
de la fraction inférieure ou égale à 2 fois le plafond de la Sécurité sociale et pour
le quart de la fraction supérieure au plafond.
C'est en raison de son caractère de dommages-intérêts que l'indemnité n'est pas
soumise à cotisations sociales, sauf pour la CSG et la CRDS.
Par contre, l'indemnité de congés payés et l'indemnité de préavis ont toutes les deux
le caractère de salaire et sont par conséquent soumises à cotisations.
* J'ai entendu parler de Check Pro, un matériel qui permet de contrôler l'efficacité du nettoyage en cuisine. Pouvez-vous m'indiquer les coordonnées du fabricant ? (B.G. de Fontainebleau)
Le Check Pro est un produit proposé par Diversey Lever. Cet outil a été conçu pour
contrôler l'efficacité de son plan de nettoyage. Simple et rapide à utiliser, il permet
d'obtenir un résultat immédiat. Il suffit d'humidifier une bandelette avec le réactif
A, de passer celle-ci sur la surface à contrôler, puis d'y déposer du réactif B. Par
un changement de couleur instantané, on obtient une indication nette positive/négative
sur la propreté de cette surface. Check Pro ne demande aucune formation particulière,
aucun investissement en équipement. Il permet de bien sensibiliser et de bien former son
personnel aux règles de nettoyage. C'est un outil indispensable pour tout restaurateur
qui se doit aujourd'hui de respecter le Guide de bonnes pratiques hygiéniques
restaurateur. Nous rappelons à nos lecteurs que chaque mois nous publions un
point-clé de ce guide afin d'aider les restaurateurs à se familiariser avec cette
nouvelle méthode de travail.
Vous pouvez vous procurer Check Pro auprès de la société :
Diversey Lever
9/11 avenue du val de Fontenay
94133 Fontenay-sous-Bois CEDEX
Tél. : 01 45 14 76 76 - Fax : 01 45 14 76 11.
* Je prépare un mémoire sur le marketing hôtelier. Pourriez-vous m'aider à trouver des informations qui se rapportent à la gestion commerciale dans un hôtel ? (F.B. de Paris)
Il existe 2 ouvrages parus aux éditions BPI, dans la collection guides pratiques des
CHR, qui sont susceptibles de vous intéresser.
Le premier, Maîtriser la gestion en hôtellerie restauration, rédigé par
Philippe Callot, présente et explique les différentes notions indispensables à la
gestion d'une PME et plus particulièrement d'une entreprise de CHR. Chaque chapitre
apporte des réponses à un problème précis à l'aide de nombreux exemples (le dossier
du créateur d'entreprise, la trésorerie de l'entreprise...).
Le second de ces ouvrages, Marketing et gestion de la restauration, écrit par
Michel Rochat, aborde les différentes méthodes marketing qui permettent de concilier les
impératifs de gestion et de vente. Là aussi, beaucoup d'exemples et des idées marketing
font de ce livre un petit manuel pratique permettant d'optimiser le rendement et
l'organisation de son établissement tout en restant à l'écoute des besoins de la
clientèle.
Pour vous procurer ces ouvrages, contactez les éditions BPI aux coordonnées suivantes :
Editions BPI
Espace Clichy - 38, rue Mozart
92587 Clichy CEDEX
Tél. : 01 41 40 81 40 - Fax : 01 41 40 81 41.
Dans un courrier des lecteurs paru dans votre numéro du 28 janvier 1999, je lis que
"les heures supplémentaires ne sont jamais payées ou compensées".
Je peux vous certifier que c'est loin d'être la règle générale, que la pratique de
l'horaire mobile qui se répand partout aujourd'hui empêche que "l'esclavage perdure
dans les cuisines". Que les employés insatisfaits l'exigent donc !
Que par contre caresser l'espoir de travailler 35 heures dans un restaurant
traditionnel (j'imagine payées 43 heures) est un non-sens économique et entraînerait à
la faillite des milliers d'établissements.
Mais après tout, l'avenir auquel rêvent certains est peut-être une immense
cafétéria gérée par des myriades de fonctionnaires. Alors, ainsi organisé, pourquoi
ne pas rêver aux 28 heures payées 50 heures ?
(J.F.G. de Meyrueis)
L'HÔTELLERIE n° 2603 Hebdo 4 Mars 1999