Les 22 et 23 mars à Belfort
L'homme est serein : "Je préfère consacrer mon énergie et celle de nos équipes, à faire avancer les dossiers, à contacter les politiques et l'administration plutôt qu'à participer à des conflits entre syndicats. J'ai été élu par les membres de la Confédération en ce sens, pour aller de l'avant et aider les chefs d'entreprise à vivre les mutations que connaissent nos métiers dans les meilleures conditions." Il est vrai que depuis quelques semaines, une agitation se fait sentir au sein de certains départements qui, à la veille du congrès annuel, ont décidé de quitter la Centrale de la rue Barye (Lire L'Hôtellerie n° 2603). Roland Magne commente.
L'Hôtellerie :
Plusieurs départements vous reprochent de ne pas assez tenir compte de leur
volonté et ils vont quitter le mouvement que vous présidez.
Rolang Magne :
Comme toujours, j'ai lu avec attention le journal L'Hôtellerie et en
particulier l'article consacré à la dissension syndicale. En résumé, il est reproché
à la Confédération d'être sous le pouvoir dictatorial de son président et ainsi de ne
plus être fédératrice. Si le rêve de tout président syndical est d'être suivi par
tous, le quotidien se charge de remettre régulièrement tout élu au contact des dures
lois de la réalité.
Il a fallu deux conseils confédéraux, de multiples discussions parfois animées,
discussions au cours desquelles le président n'a voulu être durant plusieurs heures
qu'un simple maître de séance afin de permettre à tous, et nous disons bien à tous, de
s'exprimer par un vote. Est-ce là un comportement dictatorial ? J'ai laissé les gens
s'exprimer et la décision a été prise par les membres du conseil où une majorité a
exprimé une volonté.
L'H. :
Alors quelle était la position de la majorité ?
R. M. :
Le maintien de l'existence de la Confédération française des hôteliers,
restaurateurs, cafetiers, discothèques pour défendre les intérêts des indépendants et
ceux qui en ont l'esprit, avec une réelle volonté de préparer la Confédération de
l'an 2000 y compris dans sa restructuration statutaire et de participer, sans équivoque,
à toute démarche visant à concrétiser l'élan de toute la profession dans une
"intersyndicale". Nous pensons être clairs dans ces propos.
L'H. :
Que pensez-vous du départ de certains ?
R. M. :
Nous regrettons que certains aient cédé à la facilité des effets d'annonce
parce que à notre connaissance, aucune défection n'a été régulièrement notifiée à
la CFHRCD. Ces déclarations d'intention se comprennent d'autant moins que leurs auteurs
affirment ne pas souhaiter s'intégrer à la FNIH, attitude similaire à celle qu'ils
reprochent à la Confédération. Il y a là quelque chose qui nous a certainement
échappé ! Nous souhaitons, bien entendu, comme nos amis contestataires, la pleine
réussite du congrès national organisé par l'équipe syndicale du territoire de Belfort.
Mais allons plus loin, nous souhaitons aussi la réussite de toutes les structures
représentatives de l'hôtellerie et c'est dans cet esprit de rassemblement que nos
instances et celles de la FAGITH ont arrêté le projet, déjà bien structuré, d'une
intersyndicale des indépendants qui devrait être le prélude à la grande Centrale que
nous appelons tous de nos vux, même si pour l'instant ce terme ne possède pas un
contenu identique pour tous. L'identité de vision doit précéder le rapprochement des
structures, et non l'inverse.
"Si le rêve de tout président syndical est d'être suivi par tous, le
quotidien se charge de remettre régulièrement tout élu au contact des dures lois de la
réalité", déclare Roland Magne.
ProgrammeLundi 22 mars 9 h 15 : Ouverture du congrès Mardi 23 mars 9 h : Assemblée générale plénière. Rapport des présidents de groupement |
L'HÔTELLERIE n° 2605 Hebdo 18 Mars 1999