L'Eure-et-Loir rompt les amarres avec la Confédération
Le bureau que préside
Georges Jallerat avait fait ce choix il y a quelques semaines en attendant une décision
plénière. C'est désormais chose faite. Mais Georges Jallerat refuse que l'on parle
d'une adhésion à la FNIH : "Nous sommes indépendants mais nous nous inscrivons
dans une démarche unitaire, celle qu'incarne aujourd'hui la FNIH dont nous nous sommes
rapprochés. Nous attendons du congrès de Tours fin mars, la création d'une force qui va
de l'avant et qui pèse réellement dans le monde professionnel." Pour autant
Georges Jallerat n'entend pas tirer à vue sur la Confédération : "Nous n'avons
pas de critiques particulières à formuler mais tout change, l'an 2000 arrive, seul un
grand syndicat qui réunira un maximum de professionnels pourra faire entendre sa voix et
peser réellement sur des décisions comme la réduction du temps de travail, la
convention collective ou la TVA." Refusant un "syndicalisme de
repli" Georges Jallerat plaide au contraire "pour un syndicalisme
constructif et représentatif afin d'être de véritables acteurs de l'économie".
Cette "révolution de palais" doit aussi permettre à la Chambre d'Eure-et-Loir
d'afficher un esprit de conquête. Avec seulement 300 adhérents, elle revendique un taux
de pénétration de 24 %, ce qui est relativement faible et nécessite des mesures de
gestion commune (partage d'une secrétaire) avec la Chambre du Loiret. Un syndicalisme
"plus combatif et plus unitaire" doit donc permettre de retrouver ceux qui ont
quitté la chambre et ceux, plus nombreux, qui n'ont jamais fait le pas vers une structure
syndicale. A l'issue de cette assemblée générale, un nouveau conseil d'administration a
été élu où apparaissent pour la première fois des représentants des chaînes
hôtelières.
J.-J. Talpin
Georges Jallerat, président de la Chambre hôtelière d'Eure-et-Loir
L'HÔTELLERIE n° 2606 Hebdo 25 Mars 1999