Casteljaloux
A Casteljaloux, le château de Ruffiac est passé de dix à vingt chambres. Un investissement sans retour immédiat, mais nécessaire pour équilibrer le compte d'exploitation.
"J'ai
vendu tout ce que je possédais pour acquérir cet établissement", expli-
que Jeanine Etancelin, propriétaire du château de Ruffiac, à Casteljaloux, dans le
Lot-et-Garonne. Un choix qu'elle ne semble pas regretter aujourd'hui puisqu'elle vient
d'investir plusieurs millions de francs pour porter de 10 à 20 le nombre des chambres de
son hôtel-restaurant. "La propriété a été complètement restaurée en 87-88
mais il était devenu nécessaire d'agrandir même si l'amortissement de cet
investissement ne sera pas réalisé avant une bonne dizaine d'années", poursuit
la propriétaire. Représentant des Logis de France, le château de Ruffiac va pouvoir,
avec 10 chambres de plus, développer sa prestation en demi-pension à 390 francs par
jour. Cet établissement qui peut servir une centaine de couverts (avec des menus de 150
à 290 francs, plus la carte), joue également la carte des séminaires, des banquets et
des séjours-étapes. Employant quatre salariés hors saison, le château table sur la
gastronomie pour assurer sa notoriété notamment auprès de la clientèle étrangère -
Italiens, Espagnols, Belges, Néerlandais, Canadiens, voire Mexicains, Norvégiens et
Chinois - qui représente 40 % de la fréquentation de l'établissement. "L'été,
le taux d'occupation de l'hôtel est de 100 % et il nous arrive même régulièrement de
refuser du monde", commente Jeanine Etancelin qui ne cache pas que hors saison
l'établissement souffre d'une érosion de la clientèle. Pour l'heure, la propriétaire
ne regrette pas d'avoir réalisé un important emprunt pour assurer la relance du château
de Ruffiac.
L'HÔTELLERIE n° 2606 Hebdo 25 Mars 1999