Montpellier
Nouveau président, nouveau
directeur, nouvelles ambitions. L'office de tourisme de Montpellier fait peau neuve. La
mutation, il est vrai, était attendue. Privée de directeur depuis 1993, cantonnée dans
une activité d'accueil, l'institution avait été peu à peu délaissée par les
professionnels. Cette situation avait conduit le district de Montpellier à créer, il y a
cinq ans, un "comité de pilotage", outil de concertation parallèle réunissant
les différents acteurs locaux du tourisme. La structure avait pour président Michel
Guibal, vice-président du district. C'est lui qui succède à Joseph Bensoussan à la
présidence de l'office de tourisme. "Nous allons mettre en cohérence les
démarches de la ville, du district et du palais des congrès", annonce le
nouveau président. A ses côtés, Dominique Klépandy. Cet homme de 49 ans n'est pas un
nouveau venu : il a dirigé l'office de 1991 et 1993, et géré jusqu'à une date récente
le dossier du tourisme au sein du district de Montpellier. Le tandem se donne pour
objectif de transformer l'office de tourisme en outil de développement économique.
"L'office consacrait 80 % de son activité à l'accueil des touristes, explique
Michel Guibal. Nous allons élargir ses missions. Il devra désormais aller à la
recherche de la clientèle, faire de la promotion et du marketing."
La nouvelle politique bénéficiera de nouveaux moyens : le budget de l'office devrait
passer de 3 à 6 millions de francs. Un programme pluriannuel est en cours d'élaboration.
Il définira les actions à engager en fonction des différents types de clientèle
visés. Première cible : les touristes déjà présents à Montpellier. "Il est
absurde d'investir des centaines de milliers de francs dans des actions internationales si
nous ne faisons pas un effort équivalent en direction des gens qui sont déjà sur place,
observe Dominique Klépandy. Nous devons faire en sorte que ces congressistes de
passage prolongent leur séjour à Montpellier et qu'ils en repartent avec une image
positive." La nouvelle équipe dirigeante compte associer étroitement les
hôteliers à cette démarche. Celle-ci passe notamment par la mise en place d'une Charte
de qualité, par des efforts tarifaires pour retenir les congressistes le week-end, par
l'élaboration de produits de courts séjours. Le nouveau programme devrait être
opérationnel en 2000.
J. Lelong
L'HÔTELLERIE n° 2607 Hebdo 1er Avril 1999