BTS hôtellerie
L'hôtellerie-restauration ? Un métier dur, qui demande de la passion, qui ouvre des routes très différentes et offre des possibilités plus que variées. C'est ce que sont venus raconter, avec les témoignages de leurs parcours, les anciens BTS en hôtellerie du lycée de Chamalières aux élèves de deuxième année.
Les étudiants en deuxième année de BTS en hôtellerie se posent des questions sur leur avenir et les débouchés potentiels. Les anciens sont donc venus leur raconter leur expérience, montrer la diversité des possibilités réalisables avec un BTS hôtellerie en poche. Plusieurs témoignages ont montré que la motivation reste incontournable pour une profession exigeante. "C'est un métier dur, très dur. Avec 50 heures de travail par semaine, des jours de congé décidés au dernier moment, c'est difficile", a raconté Lionel, qui travaille chez un indépendant à Rodez. Il a ajouté : "Un ou deux stages ne sont pas suffisants pour se rendre compte des inconvénients de la profession." Une ancienne élève a décrit son expérience de "mickette", à Disneyland Paris. Des hôtels de 500 à plus de 1 000 chambres, une structure hiérarchique très complexe, des responsabilités importantes et des journées interminables : "C'est usant mais intéressant."
Partir à l'étranger
Difficile aussi de s'embarquer pour les croisières. "Les contrats sont de six
mois, avec 16 heures de boulot par jour. Mais je voulais voyager. Et on fait des
économies", a déclaré Stéphane.
Pour ceux qui veulent s'expatrier, les chaînes hôtelières offrent des opportunités
avec les lancements de nouveaux établissements, notamment en Amérique du Sud. Puis il y
a ceux qui quittent le secteur, pour la restauration collective par exemple. "Après
un poste que je qualifierais de tranquille dans l'hôtellerie de luxe, j'ai rejoint le
groupe Sodexo. Tout ce que j'avais appris en BTS m'a été très utile. La concurrence est
rude. Mais l'avantage de travailler dans une grande entreprise, c'est aussi des
possibilités de promotion plus importantes que dans les maisons traditionnelles",
a soutenu un ancien. D'autres ont raconté leur passage vers des secteurs d'activité
différents : centrale d'achats, steward, Education nationale, etc. Une ancienne a
souligné "l'importance de la vie familiale". Elle a laissé le secteur
hôtellerie pour s'occuper de ses deux garçons ; puis elle est revenue au monde du
travail avec un emploi dans l'imprimerie. "Il y a beaucoup de progrès à faire en
hôtellerie : au niveau des horaires, des salaires et des repos", a-t-elle
ajouté.
A son compte
Enfin, il y a ceux qui se lancent. Comme Alexandre Vincent. Il a ouvert une sandwicherie
"à la française" à Riom (Puy-de-Dôme). "Je suis proche
d'établissements scolaires, mais les jeunes préfèrent le Quick à proximité. Alors ma
clientèle est essentiellement constituée de salariés qui souhaitent manger rapidement
à midi." Nathalie a, pour sa part, réussi à concilier vie professionnelle et
vie familiale. Elle a lancé le Marché de Nathalie à Clermont-Ferrand, il y a un an et
demi, et elle s'occupe de ses trois enfants.
Enfin, selon une enquête réalisée auprès d'une cinquantaine d'anciens, il ressort que
:
- le salaire de début se situe aux environ de 7 000 F mensuel ;
- les chefs d'entreprises hôtelières sont parmi ceux qui gagnent le moins ;
- au bout d'une dizaine d'années, plus de la moitié accède à un niveau de
responsabilités de cadre avec des rémunérations au-delà de 12 000 F mensuel ;
- la grande majorité des anciens se déclarent satisfaits de leur emploi et de leur
parcours professionnel.
Trois personnes seulement sont sans emploi.
Pour tout contact avec l'association des anciens BTS :
"Passé, présente et devenir"
Lycée général et hôtelier 63407 Chamalières CEDEX.
Tél. : 04 73 31 74 50.
P. Boyer
De nombreux anciens étaient venus raconter leur expérience aux élèves de BTS en
hôtellerie : chaînes, indépendants, chefs d'entreprise, restauration collective, etc.
L'HÔTELLERIE n° 2608 Supplément Formation 8 Avril 1999
Podcasts
