Assistant de direction
Une nouvelle formation s'adresse aux étudiants qui végètent sur
les bancs des facs.
Elle les conduit aux postes d'assistant de direction d'établissements hôteliers, postes
souvent difficiles à pourvoir.
Avec un Bac en poche, voire une ou
deux années sur les bancs de l'université, certains jeunes rencontrent un demi-échec.
Ils n'ont aucune perspective concrète vers un emploi. L'AFORMAC (Association de formation
du Massif Central) a donc initié un parcours pour eux. En partenariat avec le groupe
Envergure et les hôtels- restaurants Campanile, une formation sur neuf mois a été
lancée en octobre dernier. En juin prochain, quatorze jeunes deviendront assistants de
direction dans un des établissements de la chaîne. Ces postes, difficiles à pourvoir en
règle générale, demandent beaucoup de disponibilité et des compétences élargies à
toutes les fonctions existantes dans l'hôtellerie. « Certains stagiaires viennent des
Beaux-Arts ; d'autres possèdent un Bac professionnel hôtellerie. Cela montre l'éventail
du recrutement, annonce la déléguée de l'AFORMAC pour l'Allier, Marie-Noëlle
Dufour, qui pilote le projet. En réalité, notre action en regroupe trois,
poursuit-elle. Tout d'abord, valider le projet d'un jeune (l'amener à définir et à
réaliser ses aspirations en fonction de ses capacités) ; ensuite assurer la formation
d'assistant de direction ; enfin, effectuer la formation de tuteurs parmi les gérants de
Campanile. Pour un meilleur suivi des stagiaires en entreprises. » Pendant les deux
premiers mois, avec trois semaines de stage pratique, les jeunes ont découvert la (dure)
réalité du travail d'assistant de direction. C'est-à-dire de tout savoir faire, de
l'ouverture à la fermeture de l'hôtel. Nous avons craint d'enregistrer une forte
déperdition. Mais non ! Seulement deux personnes ont abandonné, raconte Marie-Noëlle
Dufour. Puis la formation proprement dite vise à une mise à niveau avec notamment des
matières incontournables comme la commercialisation, le marketing, le management, la
gestion, l'anglais, etc. « L'objet du stage reste, bien entendu, l'emploi. Tous vont
être intégrés dans des établissements du groupe Envergure. Peut-être qu'une ou deux
personnes commenceront à un poste en dessous de celui visé par la formation. Car la
position d'adjoint de direction est difficile. Des jeunes manquent un peu de carrure pour
diriger du personnel », souligne Marie-Noëlle Dufour. D'autres actions du même type
ont depuis vu le jour en France.
P. Boyer
Marie-Noëlle Dufour, déléguée de l'AFORMAC pour l'Allier : « La mise en
place de tuteurs pour suivre les stagiaires dans les entreprises représente un atout
considérable et montre l'implication du groupe Envergure dans ce projet de formation.
»
L'HÔTELLERIE n° 2608 Supplément Formation 8 Avril 1999