Tour-opérateur
Sur douze mois (1er octobre
1997-30 septembre 1998), le voyagiste est ainsi parvenu à réaliser un résultat
d'exploitation positif de 121,6 millions de francs (18,54 millions d'euros). Son profit
net, lui, a atteint les 36 millions de francs (5,49 millions d'euros).
Un redressement rapide qui provient en grande partie de la hausse du chiffre d'affaires.
Ce dernier ayant progressé de 5,02 % à 9,24 milliards de francs (1,41 milliard d'euros).
L'an passé, Nouvelles Frontières a certes accueilli légèrement moins de clients (2,72
millions, soit -3,29 %). Reste que l'entreprise a réussi à compenser ce déficit en
restaurant ses marges et en améliorant le prix moyen du voyage (PMV) de toutes ses
activités. A tel point d'ailleurs que le PMV global a bondi au cours de l'exercice
1997-1998 de 8,47 % à 3 395 francs. "Cela est dû essentiellement à
l'augmentation dans le chiffre d'affaires de l'activité forfaits, qui représente 55,60 %
de notre chiffre d'affaires en 1998 contre 50,80 % en 1997", a précisé Jacques
Maillot. Et d'ajouter : "Nous avons également bénéficié d'une meilleure
politique de "yield management". Nos prix font maintenant du yo-yo."
A première vue, cette tendance haussière devrait se confirmer sur l'exercice en cours.
Le nombre de clients a effectivement grimpé de 9,58 % sur la période allant du 1er
janvier au 28 février 1999. Le chiffre d'affaires progressant pour sa part de plus de 10
%. Par conséquent, le patron de NF voit la vie en rose et table d'ores et déjà sur un
résultat situé entre 150 et 200 millions de francs pour 1999.
Reprise de la chaîne TRH
Autant d'éléments encourageants qui auraient pu inciter le tour-opérateur français à
accélérer son entrée en Bourse. Nouvelles Frontières n'entrera toutefois pas au second
marché avant l'an 2000. L'entreprise, qui emploie 5 500 personnes, préfère en effet
peaufiner ses comptes pour lever 900 millions de francs. Somme qui lui permettra de
consolider sa structure financière (710 millions de francs d'endettement pour 490
millions de fonds propres) tout en accélérant sa croissance.
Car sans en avoir l'air, Nouvelles Frontières nourrit de grandes ambitions. La compagnie
veut d'une part, très rapidement, constituer un réseau exclusif de 300 points de vente
contre 236 actuellement. D'autre part, elle s'est fixée comme objectif de réaliser 40 %
de son chiffre d'affaires en l'an 2000 à l'international et veut également poursuivre la
modernisation de son pôle aérien. Sans oublier que le voyagiste a également déclaré
maintes fois chercher à "booster" le développement de ses hôtels Paladien, en
portant le nombre de ces unités de 19 actuellement à 50 d'ici sept ans.
Pour l'heure, ses établissements hôteliers ont d'ailleurs assez bien tiré leur épingle
du jeu affichant un taux d'occupation moyen de 78 % en progression de 6 points par rapport
à l'année précédente. Quant au parc, il va se doter de deux nouvelles unités en 1999
: un Paladien d'altitude à La Plagne-centre (3 étoiles comprenant 120 chambres) et Les
Villas du Lagon à l'île de la Réunion (4 étoiles, 174 chambres). Sans oublier la toute
récente reprise au groupe TRH d'un réseau de cinq hôtels à Tahiti. Reste à séduire
les futurs actionnaires !
C. Cosson
L'HÔTELLERIE n° 2609 Hebdo 15 Avril 1999