Dans huit mois maintenant, nous changerons de millénaire. Au-delà de cette date
symbolique, tout le monde sait aujourd'hui que sur le plan informatique ce passage à l'an
2000 risque d'être difficile. Voici des mois que le problème est évoqué et les
hôteliers et restaurateurs ne manquent pas, en chefs d'entreprise avisés et
responsables, d'essayer de gérer ce dossier. Malgré leur volonté évidente d'aboutir,
ils ont de plus en plus le sentiment que plus ils cherchent à trouver les solutions
adaptées à leur entreprise, à leur équipement actuel et éventuellement à leurs
finances, plus ils s'installent dans la confusion. Totalement dépendants des sociétés
qui leur ont vendu logiciels et matériel, ils se voient dans l'obligation d'accepter,
sans discussion possible, leurs conditions, dans l'impossibilité qu'ils sont, de par les
contrats qu'ils ont signés avec ces sociétés, à les mettre en concurrence avec
d'autres ! A moins, bien entendu, de changer l'intégralité du matériel et des logiciels
! Pire, commerciaux avant d'être informaticiens, leurs interlocuteurs sont le plus
souvent incapables de leur garantir une absence de problème au passage à l'an 2000. Et
pendant ce temps-là, l'angoisse monte et les relations se détériorent entre les
professionnels et des prestataires de services en qui ils ne peuvent pas toujours avoir
confiance. Une tension renforcée par le pouvoir qu'ont la plupart des prestataires à
intervenir directement sur les systèmes informatiques. Les hôteliers et les
restaurateurs ont besoin de se sécuriser par rapport à cet événement, de pouvoir se
fier à ces interlocuteurs-là. Il est urgent que ceux-ci le comprennent et permettent à
leurs clients d'avoir accès à des informations rassurantes et fiables à un prix
compatible avec les investissements qu'ils ont déjà réalisés en la matière depuis des
années.
PAF
L'HÔTELLERIE n° 2609 Hebdo 15 Avril 1999