Hôtellerie moyen de gamme
Jean-Marc Galabert n'est pas
du genre à perdre son temps. La preuve. A peine la chaîne parisienne Timhôtel, dont il
assurait la présidence pour le compte de l'Union Industrielle de Crédit, a-t-elle été
cédée à Alliance Hôtellerie, que voilà le patron d'A7 Management (cabinet de conseil
en gestion hôtelière) reparti sur les chapeaux de roues. Propriétaire de dix
établissements, qui arboraient jusqu'à tout dernièrement les couleurs de Timhôtel, il
a en effet choisi de reprendre ses billes pour faire cavalier seul. En d'autres termes, il
vient de lancer une nouvelle enseigne deux-trois étoiles dans la capitale.
Baptisée Les Relais de Paris, la chaîne, qui affiche modernité et certaines
caractéristiques des hôtels indépendants, compte d'ores et déjà quelque 450 chambres
et ne devrait pas en rester là bien longtemps. D'ailleurs, trois nouvelles
"adresses" rejoindront le parc actuel dès le 1er juillet prochain, dont une
située à la gare de Lyon et une seconde à proximité des Invalides.
"J'ai la ferme volonté d'atteindre les 20 unités d'ici la fin 2000",
déclare avec confiance Jean-Marc Galabert. Pour parvenir à ses fins, le fondateur des
Relais de Paris ne souhaite pas recourir à la franchise, mais à l'achat d'hôtels
existants, seul ou en partenariat. "Je suis un épicier. Je n'ai pas besoin de
prendre des parts de marché... Dans ces conditions, mon développement sera avant tout
opportuniste", souligne le jeune patron.
Un nouveau système informatique
Une démarche stratégique qui ne doit pas être sans déplaire aux nouveaux
propriétaires de Timhôtel pour lesquels Jean-Marc Galabert, en l'occurrence, peut être
encore apporteur d'affaires. Selon lui en effet, Les Relais de Paris ne marchent pas sur
les plates-bandes d'Alliance Hôtellerie puisqu'ils n'ont pas les mêmes critères
d'implantation.
En attendant, une partie de l'ancienne équipe de Timhôtel a aujourd'hui rejoint
Jean-Marc Galabert, au n° 33 du boulevard Berthier (17e arrondissement). Et tout le monde
(8 personnes au siège) est à pied d'uvre. Qu'il s'agisse du directeur commercial,
Pascal Gauthier, ou bien encore de certains directeurs d'hôtel, chacun croit
effectivement dur comme fer en ce nouveau produit. D'autant que l'hôtellerie parisienne a
pour l'heure le vent en poupe et que leur dirigeant ne lésine pas sur les moyens
financiers pour améliorer les performances du réseau. Un million de francs vient ainsi
d'être alloué à l'élaboration d'un nouveau système informatique (gestion des
réservations en temps réel...) au siège et dans les hôtels.
C.C.
L'HÔTELLERIE n° 2611 Hebdo 29 Avril 1999