Baromètre mensuel sur l'activité de la restauration commerciale
Bien que ses résultats
n'atteignent pas les sommets du dernier trimestre de l'année 1998, le secteur a su
redorer son blason, passablement terni en ce début d'année, et peut ainsi fêter
dignement l'arrivée du printemps. Les restaurateurs ont d'ailleurs retrouvé leur
optimisme puisque la majorité d'entre eux attestent de l'amélioration de leurs
performances. Et ces bonnes impressions se confirment puisque toutes régions et tous
types de restaurants confondus, le nombre de couverts servis au cumul de janvier à mars
1999/1998 grimpe de 6,4 %. Il est vrai que le mois de mars 1998 avait été confronté aux
désagréments caractéristiques des mois électoraux. Cette année, au contraire, mars
est dominé par une atmosphère paisible que certains restaurateurs qualifient même de
pesante, voire morose. Car si les établissements de province ont profité d'une
clientèle foisonnante (+ 12,1 % de couverts supplémentaires), Paris et sa couronne ont
souffert de la fuite de leur clientèle habituelle, en congé la première semaine du
mois. "Le mois de mars n'a pas été très stimulant, d'autant plus que les
premiers jours, notre quartier était presque désert", déplore le responsable
d'un établissement de Seine-et-Marne. "Nous avons subi les irrégularités
caractéristiques de notre secteur avec plus de vigueur encore. D'une semaine à l'autre,
nous avons eu le pire comme le meilleur", ajoute un professionnel parisien. Au
contraire, ce restaurateur rouennais peut se réjouir : "Cette année, aucune
coupure n'est venue perturber notre activité, nous avons fonctionné à plein régime."
Au regard des résultats selon le service, les disparités sont également au rendez-vous.
Ce sont surtout les dîners qui ont donné satisfaction aux restaurateurs avec une
évolution cumulée en progression de 12,3 %, tandis que les déjeuners accusent une chute
de 2 %. "Depuis 2 mois, commerciaux et VRP ont tendance à se faire désirer. En
ce début d'année, les repas d'affaires ont du mal à émerger", s'inquiète un
restaurateur parisien. Au sortir de l'hiver, l'activité n'est donc pas totalement
réamorcée d'autant plus que le prix moyen couvert reste imperturbablement dans le rouge
avec une évolution cumulée en baisse de 1,2 % en mars 1999, par rapport à 1998. Si le
consommateur aime à se laisser tenter par un repas à l'extérieur, il demeure toujours
vigilant en matière de dépenses. Gageons qu'avec l'arrivée des beaux jours, l'esprit de
la clientèle sera plus à la fête.
A. Vallée
Résultats géographiques | Evolution couverts servis | Evolution prix moyen CVT | ||
---|---|---|---|---|
Janvier à mars 1999/1998 | ||||
Paris avec ses banquets | -3,5% | 0,4% | ||
Couronne Paris, avec banquets | 1,8% | 0,5% | ||
Province, avec banquets | 12,1% | -2,4% | ||
Résultats selon les prix pratiqués | ||||
Janvier à mars 1999/1998 | ||||
Restaurants de 70 à 135 francs/couvert servi | 4,4% | -2,1% | ||
Restaurants de 136 à 200 francs/couvert servi | 10,6% | -0,2% | ||
Restaurants de plus de 200 francs/couvert servi | -4,0% | -2,6% | ||
Résultat général toutes régions | ||||
Janvier à mars 1999/1998 | ||||
Déjeuners | -2,0% | 0,1% | ||
Dîners | 12,3% | 0,3% | ||
Banquets | 5,8% | -1,9% | ||
Total hors banquets | 7,3% | - | ||
Total avec banquets | 6,4% | -1,2% | ||
Résultat général toutes régions | Prix moyen couvert | |||
Mars 1999 | ||||
Déjeuners | 178,8F | |||
Dîners | 192,4F | |||
Banquets | 172,5F | |||
Total hors banquets | 185,5F | |||
Total avec banquets | 182,8F |
Baromètre L'Hôtellerie/Coach Omnium
Comparaison cumulée de janvier à mars 1999/1998 de l'évolution du nombre de couverts servis, tous types de restaurants confondus
L'HÔTELLERIE n° 2613 Hebdo 13 Mai 1999