Disparition de Georges Simon
Parcours plein de dynamisme,
de passion pour cet ancien élève de l'école Jean Drouant, promotion 1952. Propriétaire
de l'hôtel du Grand Cerf à Saint-Ouen-l'Aumône de 1959 à 1984, il s'était investi
dans le syndicat patronal dès 1960 en prenant le poste d'administrateur du Syndicat de
l'industrie hôtelière de Seine-et-Oise. En 1969, à la suite de la réforme
administrative de la région parisienne, il était élu à la présidence de la Chambre
syndicale de l'industrie hôtelière de l'Ile-de-France, présidence qu'il avait quittée
en 1998.
Mais surtout, Georges Simon, avec fatigue, avec fougue, avait milité au niveau national,
d'abord au sein de la FNIH avant de faire scission, entraînant dans son départ 45
départements, pour fonder en 1971 la Confédération qu'il allait présider jusqu'en
1973. Créateur de TLN, il était toujours resté très actif et se plaçait en agitateur
d'idées dans bien des cas au moment des congrès.
Très consulté
Son franc parler, mais aussi son sens politique, ont fait de lui, au fil des ans, une
figure souvent consultée par les présidents de centrales nationales, de tous bords.
Conseiller de l'enseignement technique depuis 1969, il avait reçu la médaille d'argent
de l'enseignement technique, la médaille du tourisme et était chevalier du Mérite
agricole. C'est un homme qui a su bouger, à son époque, bien des choses dans le
syndicalisme patronal. Sa liberté d'esprit, son esprit frondeur et sa joie de vivre
manqueront à tous ceux qui aimaient échanger des idées avec lui. Il disparaît peu de
temps après avoir quitté la présidence du syndicat qu'il avait animé pendant presque
trente années. A sa famille, nous présentons nos condoléances les plus sincères.
PLN
Tout Georges Simon est dans cette photo. Lors d'une manifestation des
professionnels protestant contre l'inutile et inique réglementation sur les prix.
C'était en 1983. L'ancien président-fondateur de la Confédération tenta, malgré sa
taille, de franchir, en force et en souplesse, le barrage de CRS qui protégeait la
tranquillité des ronds-de-cuir du quai Branly, siège de la direction des prix à
l'époque. Georges Simon avait voué sa vie au combat syndical, dans tous les sens du
terme, n'hésitant pas, en forme de symbole, à démontrer qu'il ne manquait pas non plus
de courage physique, marque de la force de caractère. Mais sur cette photo déjà, il
était bien seul...
L'HÔTELLERIE n° 2614 Hebdo 20 Mai 1999