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Un alcool qui distille la contestation

Le bureau national interprofessionnel de l'armagnac a récemment annoncé l'engagement d'un plan de relance de 100 MF pour l'armagnac dont les ventes sont passées de 20 000 à 16 000 hectolitres en trois ans.

A cette occasion, la nouvelle segmentation de l'armagnac a été définie : les trois catégories que l'on pourra désormais trouver sont la Blanche, l'Armagnac et le Vieil Armagnac. Mais le syndicat de défense de l'appellation Armagnac n'a pas fait l'unanimité parmi ses membres autour de l'appellation Blanche d'Armagnac pour les eaux de vie de l'année. "Et pourtant, tempère Bertrand Gelas, aux commandes avec son frère Philippe d'une entreprise familiale fondée en 1865, il existe une demande pour de nouveaux types de consommation, notamment à l'apéritif, qui sont autant de pistes intéressantes pour l'avenir, à l'exportation, notamment." Autre pierre d'achoppement : seules les eaux de vie de plus de cinq ans peuvent afficher la dénomination Vieil Armagnac. "C'est plus contestable, car la nouvelle classification fait disparaître la catégorie 'hors d'âge', synonyme de haut de gamme", fait remarquer Bertrand Gélas, qui représente une maison dont la production est essentiellement tournée vers ce type de production. Selon le syndicat, c'est sur ces armagnacs, type vieux grand bas-armagnac, que doivent porter les efforts de production et de promotion.
Pesant 500 MF de chiffre d'affaires, la filière de l'armagnac ferait vivre 500 familles d'agriculteurs dans le Gers, les Landes et le Lot-et-Garonne et générerait 4 000 emplois induits.
I. A.


L'HÔTELLERIE n° 2614 Hebdo 20 Mai 1999

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