Rennes
Coup sur coup, l'enseigne
Brit Hôtel annonce deux actualités. L'hôtel Brit Hôtel basé à Saint-Grégoire dans
la périphérie de Rennes change de directeur et surtout l'hôtel Floréal, situé quant
à lui à l'est de la capitale bretonne sur la commune de Cesson-Sévigné, rejoint le
giron du groupe. Désormais, Brit Hôtel comprend trois établissements situés au nord,
à l'est et au sud-est (sur la commune de Chantepie) de Rennes et représente 167 chambres
pour 450 couverts. Comme le souligne justement Jean-Virgile Crance, responsable
développement de l'enseigne, "aujourd'hui, nous cernons Rennes". L'heure
est maintenant au développement régional voire même national. "Nous ne nous
donnons pas de limites géographiques, même si nos recherches se cantonnent davantage à
la Bretagne historique (Loire-Atlantique incluse). Mais si une opportunité se présente
sur Bordeaux par exemple, nous l'étudierons."
Derrière Brit Hôtel se cache un industriel breton spécialisé dans l'agroalimentaire,
Jean Madoré, président de la holding SA Couëdic-Madoré. Cette holding - activité
industrielle dans l'équipement mécanique pour la construction d'abattoirs - regroupe
cinq sociétés réalisant un chiffre d'affaires de 200 MF et employant quelque 270
personnes. La holding dispose également d'une activité immobilière - bureaux, locaux
commerciaux... - sur Paris, Rennes et Nantes. "Afin de diversifier ses activités",
précise J.-V. Crance, le groupe fait son entrée dans le secteur de l'hôtellerie en 1993
avec l'hôtel Otelinn de Saint-Grégoire. Dans le même temps, le groupe rachète le
Relais Confortel de Chantepie et crée, à l'issue de ce dernier rachat, l'enseigne Brit
Hôtel. Il faut donc attendre 1998 pour voir un troisième établissement conforter la
chaîne. "Il nous fallait du temps pour asseoir les deux premières structures",
précise J.-V. Crance. Aujourd'hui, les deux premiers établissements du groupe réalisent
un chiffre d'affaires de
6 MF par an.
Prestations 3 étoiles
Les établissements Brit Hôtel se caractérisent selon J.-V. Crance par "un
classement deux étoiles avec des prestations 3 étoiles. Tous les établissements
comportent un nombre de chambres important, un restaurant de qualité, des salles de
séminaire etc." Les trois hôtels disposent en effet de 51 à 60 chambres et les
restaurants de 80 à 150 couverts. "La restauration demeure l'un de nos points
forts. Chaque établissement dispose de son propre chef. La cuisine est traditionnelle et
essentiellement à base de produits frais travaillés sur place." La restauration
draine d'ailleurs sa propre activité attirant en semaine une clientèle d'affaires et le
week-end, les familles et les privés. Le ticket moyen s'élève quant à lui à 120
francs.
Chaque équipe personnalisant son produit, les établissements présentent une
architecture, une décoration et une restauration différente... Par quoi se caractérise
donc ce groupe ? "En fait, tous les établissements disposent d'une même rigueur.
Chaque hôtel est dirigé par un directeur et non par un gérant. La gestion est commune,
centralisée, et nous menons nos actions commerciales en commun", explique J.-V.
Crance, justement responsable des trois structures et intermédiaire entre les exploitants
et les financiers. "Via cette organisation, nous apportons un professionnalisme
peut-être plus industriel dans la manière de travailler. Nos clients y trouvent une
sûreté, une rigueur de fer à tous les niveaux : hygiène, restauration, gestion etc.
D'ailleurs ils nous assimilent à des indépendants !" se félicite J.-V. Crance.
L'avenir
Aujourd'hui donc, Brit Hôtel devrait consolider sa nouvelle acquisition, le Floréal, en
entamant une série de travaux. "Cet établissement a toujours été bien tenu. Il
nous a intéressés car il comporte un nombre de chambres appréciable et une restauration
de qualité. Nous allons toutefois engager des travaux sur le hall et l'accueil et
réhabiliter 4 chambres afin que l'établissement dispose, dès l'été prochain, d'une
capacité de 51 chambres." A plus long terme, Brit Hôtel compte donc s'ouvrir
sur l'ensemble de la France. Cette stratégie devrait s'effectuer sous forme de contrats
de marque, "ce qui permettrait un développement plus rapide, précise J.-V.
Crance. Pour ce faire, nous allons mener en parallèle les rachats et les contrats de
marque." Quant aux établissements rennais, leurs chiffres d'affaires devraient
poursuivre leur progression, "mais plus doucement que les années précédentes."
O. Marie
Jean-Virgile Crance, responsable développement de l'enseigne devant le Brit
Hôtel de Chantepie.
L'HÔTELLERIE n° 2615 Hebdo 27 Mai 1999