Rhône-Alpes
Les dix établissements de la région ont tous le vent en poupe et ont généré, en 1997, 852,3 millions de francs pour le plus grand profit du fisc et de certaines communes privilégiées. Tous demandent au ministère de l'Intérieur, leur tutelle, une rallonge pour les machines à sous mais l'administration se fait souvent tirer l'oreille.
Si Divonne détient toujours
le pompon avec 323 bandits manchots (dont 43 ont été rajoutés en août dernier),
Megève n'a obtenu que 50 (premières) machines sur les 85 demandées. Aix-les-Bains a
été recalé deux fois : le Grand Cercle n'a pu obtenir 50 machines supplémentaires aux
150 installées et le nouveau casino n'a pu passer de 35 à 49.
La plus forte progression est celle du casino d'Annemasse aux portes de Genève, qui est
passé de la 117e à la 15e place du classement français (Groupe Aaron, celui de Divonne)
mais s'est vu étrangement refuser une rallonge de 125 nouvelles machines, alors que son
chiffre de 114,6 millions est en augmentation de 879 %. Quant à Saint-Julien-en-Genevois,
la municipalité ne parvient pas à obtenir l'autorisation d'ouvrir un casino.
Ces dix casinos bénéficient pour l'instant d'une chance extraordinaire. La Suisse
voisine, après d'interminables discussions, a enfin autorisé les jeux sur le territoire
de la Confédération. Mais la "guéguerre" continue avec les décrets
d'application dont la publication n'en finit pas d'être reportée.
C. Bannières
L'HÔTELLERIE n° 2615 Hebdo 27 Mai 1999