Recrutement
Comment résoudre le
problème du recrutement des saisonniers, quand les employeurs sont au sud et la
main-d'uvre au nord ? Quatre directions régionales de l'ANPE ont tenté de
répondre à cette question avec un outil nouveau : la visioconférence. Pendant deux
jours, les 25 et 26 mars, des employeurs de la façade méditerranéenne ont ainsi pu
entrer en contact avec des demandeurs d'emploi de la région de Nancy. L'opération,
initiée par l'ANPE de Marseille, a associé cinq villes du littoral : Ajaccio et
L'Ile-Rousse (Corse), Cannes, Marseille, La Grande-Motte (Hérault). Premier temps : les
employeurs réunis sur chaque site présentent leurs offres à l'intention des quelque 400
demandeurs d'emploi réunis à Nancy. Les candidats intéressés envoient alors leurs
curriculum vitae par fax.
Troisième étape : après une sélection rapide des candidatures, les employeurs
établissent avec les postulants un contact direct par écran interposé. En deux jours,
quelque 600 CV ont été expédiés vers les cinq sites concernés. Plusieurs dizaines
d'entretiens personnalisés ont pu être organisées entre employeurs et candidats à
l'embauche. "Cette formule permet un premier contact direct, explique Xavier
Poteaux, directeur départemental de l'ANPE pour l'agglomération marseillaise. Elle
évite aux demandeurs d'emploi de se déplacer pour rien." Les professionnels ont
apprécié. "L'initiative est excellente, estime Jacques Mestre, président de
la FNIH de Montpellier. Il faudra recommencer, mais avec des moyens plus puissants."
Quelques défaillances techniques ont en effet perturbé le déroulement de l'opération.
Christian Erasmi, directeur de l'agence ANPE de Montpellier-Millénaire, souligne
également la nécessité de préparer les intervenants au passage devant la caméra. Les
organisateurs jugent toutefois le bilan suffisamment satisfaisant pour envisager de
renouveler l'initiative. "Le fait d'avoir un contact visuel est très adapté à
ce type de recrutements", estime Xavier Poteaux.
J. Lelong
L'HÔTELLERIE n° 2615 Hebdo 27 Mai 1999