Actualités

Courrier des lecteurs

Rubrique animée par
Pascale Carbillet.
Exclusivement réservée aux établissements abonnés. pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr

m Coordonnées du ministère de l'Emploi

* Je désirerais connaître l'adresse du ministère de l'Emploi pour lui faire parvenir un courrier contenant des demandes et des solutions concernant l'hôtellerie et afin d'éveiller son intérêt pour nos problèmes. (S.R. de Tours)

Vous pouvez écrire au ministère aux coordonnées suivantes :
Ministère de l'Emploi et de la Solidarité
127 rue de Grenelle
75007 Paris

n Coordonnées du guide Gault Millau

* Où peut-on se procurer le guide gastronomique Gault Millau ? (M.-L.S. Sorède)

Vous pouvez vous le procurer en librairie et contacter les responsables du guide France Gault Millau aux coordonnées suivantes :
Guide France Gault Millau
2 square Pétrarque
75116 Paris
Tél. : 01 56 26 55 60 - Fax : 01 56 26 55 66

u Vous pouvez embaucher un étudiant

* Je suis restaurateur et je désirerais embaucher un employé à temps partiel. J'ai reçu la visite de plusieurs étudiants mais j'ai entendu dire que les étudiants ne pouvaient signer un contrat dont la durée hebdomadaire excède 20 heures. Qu'en est-il réellement ? (F.C. Paris)

Il n'existe pas à proprement parler de "statut" de l'étudiant. L'étudiant de nationalité française peut donc ainsi, à sa convenance, ne pas exercer d'activité professionnelle afin de se consacrer entièrement à ses études, ou bien mener les deux de concert, travaillant et étudiant dans le même temps (ils ont ainsi aux yeux de l'université ou de leur école le statut de "pérégrin").
Ni le Code du travail ni la convention collective ne posent de limites quant au travail des étudiants. Ces derniers sont libres de faire le choix de travailler autant de temps qu'ils le souhaitent. Vous pouvez donc ainsi, si vous le souhaitez, proposer par exemple aux étudiants un contrat de 20, 30 ou 39 heures, car aucune disposition ne vous l'interdit. L'étudiant est responsable de son choix, et devra donc respecter les obligations nées de la signature de son contrat de travail.
Toutefois, une limite existe bel et bien mais celle-ci concerne uniquement les étudiants étrangers qui ne peuvent en effet exercer un travail plus de vingt heures par semaine. Une exception existe cependant pour les étudiants algériens qui peuvent pour leur part exercer un emploi sans limite de durée.

l Apprendre la cuisine japonaise

* Je suis à la recherche d'une école sur Paris qui permet d'apprendre la cuisine japonaise. Pourriez-vous me communiquer une adresse ? (P.F. de Paris)

Il n'y a pas, à notre connaissance, d'école sur Paris où l'on puisse apprendre la cuisine japonaise. Cependant, le lycée d'hôtellerie de Saint-Quentin-en-Yvelines développe une politique d'échanges. Chaque année des cuisiniers japonais sont reçus au cours d'une université d'été pour développer leur connaissance sur la cuisine française. Dans l'autre sens, ce lycée a déjà organisé deux festivals de cuisine japonaise où des chefs des deux pays se sont employés à mélanger habilement les saveurs. Ces connaissances permettraient de mettre en place un programme d'enseignement sur ce thème si la demande continue à progresser.
Pour avoir de plus amples renseignements sur ce sujet, vous pouvez contacter le chef de travaux du lycée d'hôtellerie de Saint-Quentin à l'adresse suivante :
Lycée d'hôtellerie et de tourisme de Saint-Quentin-en-Yvelines
Place François Rabelais
BP 67
78042 Guyancourt CEDEX
Tél. : 01 30 96 12 00 - Fax : 01 30 44 24 91.
E-mail : lhtsq@wanadoo.fr

_________ Ça va mieux en le disant _________

Faute de goût ?

A l'Institut national agronomique, s'est déroulé le mardi 11 mai une journée débat sur le thème : "Le goût français dans le monde : image, réalité, enjeux" dans le cadre des rencontres du Conseil national des arts culinaires. La mise en cause de cet organisme
il y a quelque temps, largement évoquée par la presse professionnelle, m'a incité à assister à une réunion dont le thème particulièrement alléchant ne pouvait qu'intéresser un restaurateur.

Tous les ingrédients étaient réunis pour faire un colloque bien parisien : une tribune suffisamment fournie de personnalités brillantes, une assistance nombreuse et intéressée, des débats largement consensuels.
Cependant je fus surpris ! J'avais le sentiment que le "goût français" devait se partager entre produits et gastronomie. J'imaginais même qu'elle pouvait mériter le centre du débat, cette gastronomie dont l'invention est à porter au crédit du génie français et que beaucoup nous envient. Je rêvais de la présence des grands noms de la profession pour donner un avis instruit. Nous n'étions que deux. Claude Izard était le seul intervenant invité comme président des Restaurateurs de métier des provinces de France. J'étais le seul participant...
Mais plus encore ! Dans le grand amphithéâtre de Grignon, véritable cénacle, les "anciens" de l'école, présents en force, non contents de s'autocongratuler à tout va, réussirent le tour de force de faire remarquer leur prédisposition à "s'autoflageller" parce qu'ils avouaient maltraiter la restauration française ! Là, c'était trop ! Messieurs, faut-il vous rappeler Cyrano : "Je me les sers moi-même avec assez de verve / Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve."
En disant trop haut et trop fort mon indignation, j'ai dû rompre le charme de la douce musique ronronnante de la consensualité. Mon métier m'a appris que la convivialité interdit la critique des absents. Qu'il vous plaise de malmener la restauration hors la présence des cuisiniers, passe encore, le faire remarquer s'avère une vraie faute... de goût.
G.A., cuisinier-restaurateur, Paris.

w Information de la caution

* Il y a quelques années, je me suis porté caution à titre personnel pour garantir un emprunt que j'ai souscrit pour rénover mon restaurant. J'ai depuis revendu cette société, mais le repreneur a déposé le bilan. On m'a dit que la banque aurait dû m'informer tous les ans de l'évolution de cette créance. Pouvez-vous me dire quelles sont les obligations des établissements financiers vis-à-vis des personnes qui se portent caution ? (H.M. de Lyon)

Lorsqu'une banque accorde un prêt à une entreprise, elle exige très souvent que son dirigeant ou une autre personne physique ou morale (une entreprise filiale par exemple) se porte caution à titre personnel de cet emprunt. Cela veut dire que si l'entreprise en question ne peut pas rembourser, ou qu'elle fait l'objet d'une procédure de liquidation judiciaire par exemple, le dirigeant devra rembourser à la place de l'entreprise. La personne qui se porte caution s'appelle la caution. La banque qui a conditionné l'octroi de son crédit à cet engagement de caution a des obligations vis-à-vis de celle-ci, en échange de cette sécurité. Les obligations de la banque en matière d'information sont prévues par l'article 48 alinéa 1 de la loi du 1er mars 1984 qui est entrée en vigueur le 1er mars 1985. Mais attention, cette loi est d'ordre public c'est-à-dire qu'elle doit s'appliquer aux cautionnements futurs mais aussi à ceux qui sont en cours à cette date. Cela veut dire que la caution ne peut pas dispenser la banque de l'obligation d'information par un accord conclu entre eux.

L'obligation d'information
Chaque année, avant le 31 mars au plus tard, la banque doit faire savoir à la caution :
w Soit, si le contrat de caution est à durée déterminée, le montant de la somme restant à courir au 31 décembre de l'année précédente (somme principale c'est-à-dire le capital + les intérêts, frais ou commissions). L'information doit également porter sur le terme de l'engagement de la caution (pendant combien de temps encore celui qui s'est porté caution peut être amené à payer à la place de l'entreprise).
w Soit, si le contrat de caution est à durée indéterminée, rappeler à la caution qu'elle peut révoquer son engagement (lorsque la personne qui s'est portée caution ne veut plus être caution) et les conditions de cette révocation. Ces conditions sont à négocier avec la banque au moment où l'on se porte caution pour l'entreprise.

En cas de non-information
La caution qui n'est pas tenue informée reste caution, elle n'est pas libérée de son engagement. Cela signifie qu'elle doit toujours payer à la place du débiteur si ce dernier ne rembourse pas l'argent qu'il a emprunté. Mais la caution n'est plus obligée de payer les intérêts échus depuis la précédente information. En clair, si la banque n'informe pas la caution, la partie du remboursement composé des intérêts ne doit pas être payée par la caution. Cette dernière doit seulement rembourser la partie des échéances composée par le capital. La caution sera à nouveau obligée de rembourser la totalité de la dette (intérêt + capital) à partir de moment où la banque aura satisfait à son obligation d'information. Il faut noter que cette information n'aura d'effet que pour l'avenir. En résumé, si la caution doit payer à la place du débiteur, elle ne sera pas obligée de rembourser les intérêts tant qu'elle n'aura pas été informée dans les conditions prévues par la loi du 1er mars 1984. A partir du moment où cette information aura été correctement effectuée, et seulement à partir de ce moment-là, la caution devra rembourser les échéances à venir (capital + intérêts) à la place du débiteur. Pour conclure, il faut savoir que c'est à la banque de prouver que cette information à été correctement effectuée. A cet égard, un arrêt de la cour d'appel de Lyon du 24 avril 1994 précise que la banque doit prouver que la caution a été informée de façon individuelle. La simple preuve que la banque a l'habitude d'informer les cautions d'une manière générale ne suffit pas. Cela revient, en pratique, à obliger les banques à faire une information par lettre recommandée avec accusée de réception.


L'HÔTELLERIE n° 2616 Hebdo 3 Juin 1999

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