Bordeaux
A moins d'un coup de
théâtre, puisque selon la loi une surenchère dans les dix jours qui suivent peut être
présentée, le Grand Hôtel appartient à Michel Ohayon. En face de lui, seul Clément
Fayat à la tête du groupe du même nom, spécialisé dans les BTP à Bordeaux, a
participé aux enchères, son but étant, s'il l'avait emporté, de maintenir ce lieu
emblématique situé en face du Grand Théâtre en hôtel de prestige, répondant en cela
aux attentes des tour-opérateurs et des réceptifs bordelais qui déplorent l'absence,
dans la capitale aquitaine, d'un établissement digne de sa renommée. Clément Fayat
pourtant n'a pas surenchéri sur la somme de 31 millions de francs. Sentait-il que Michel
Ohayon était prêt à pousser les enchères bien plus loin encore, toujours est-il qu'à
l'issue de l'adjudication, le nouveau propriétaire confiait que "le prix était
inférieur à ce qu'il escomptait". Maître de Sariac, l'avocat au barreau de
Paris chargé d'organiser la vente, avait également dit qu'il serait déçu si les
enchères n'atteignaient pas au moins les 35 millions de francs.
Michel Ohayon, marchand de biens et déjà propriétaire d'une dizaine d'immeubles dans le
centre-ville n'a pas encore dévoilé ses projets. Tout juste a t-il annoncé que le Grand
Hôtel devait deviendrait un pôle de vie et d'animation.
Lundi 7 juin, une surenchère de plus de 10 % a été faite. L'audience reprendra donc en
septembre. Affaire à suivre à la rentrée.
B. Ducasse
Le Grand Hôtel, une affaire à suivre.
L'HÔTELLERIE n° 2617 Hebdo 10 Juin 1999