Rennes
Le Club hôtelier de Rennes vient de tenir son assemblée générale. L'occasion d'analyser l'audit rendu une semaine auparavant aux adhérents. Les forces et les faiblesses du club analysées, il s'agit aujourd'hui de passer à l'action afin, entre autres, d'optimiser les TO.
L'actualité du Club
hôtelier de Rennes se bouscule. On l'a vu dernièrement s'engager en première ligne afin
de contrer l'arrivée d'un hôtel B & B (1) sur Rennes. "Nous n'avons pas
été suivis, dommage, regrette Jean-Pierre Vermot, président du club. Certaines
institutions à l'image de la CCI ne nous ont pas soutenus, nous en prenons acte."
Mais cette affaire fait déjà partie du passé. L'avenir passe surtout par l'audit,
commandé par le club voici quelques mois et dont les membres viennent de prendre
connaissance. L'une des principales caractéristiques du club demeure, selon l'audit, son
hétérogénéité : géographique, entre catégories d'hôtels et au niveau des approches
professionnelles. "Nous remarquons surtout que, selon les adhérents, le rôle du
club se décline en trois lignes : représentation institutionnelle, espace de
convivialité et surtout institution permettant d'améliorer les taux d'occupation."
Même si les 38 adhérents se déclarent satisfaits de ces trois fonctions, il n'en reste
pas moins que le club pâtit d'un manque de communication externe, faute notamment d'un
secrétariat performant. Les moyens de fonctionnement sont par ailleurs jugés
insuffisants à l'image de l'investissement personnel... "Cet audit permet en fait
de mettre par écrit ce que tout le monde pensait. Il ne nous apporte pas de scoop mais il
devient une base solide à partir de laquelle nous pouvons établir des actions concrètes",
précise le président. Diverses initiatives devront donc être menées dès cette année.
Les hôteliers réfléchissent d'ores et déjà à la création d'un nouveau logo "qui
nous permettra d'affirmer notre identité", selon J.-P. Vermot. Le club va
également réfléchir à l'élaboration d'un site Internet. "Comment en faire
l'économie ? Mais plutôt que de créer un site propre, nous allons travailler en
collaboration avec le CDT ou l'office de tourisme qui disposent déjà du leur, souligne
J.-P. Vermot. Nous avons également besoin de mettre en place un numéro de téléphone
centralisé qui puisse distiller de l'information." Ce point information reste à
définir mais il semblerait que le club s'oriente vers une présence téléphonique
concise, en saison, et liée à une campagne de promotion.
Ambassadeurs de Rennes
Par ailleurs, toutes les opérations de l'an dernier sont renouvelées, à commencer par
la visite guidée de Rennes offerte aux clients, en saison. Afin d'améliorer ce rôle
d'ambassadeur de la ville de Rennes, les hôteliers et leurs personnels recevront
gracieusement par l'office de tourisme une formation de découverte de Rennes. "Nous
devons pouvoir donner envie à nos clients de visiter Rennes." Cette politique de
promotion locale devrait s'accentuer dans les années à venir. Selon J.-P. Vermot, "Rennes
demeure une ville dynamique, économiquement et commercialement parlant, mais les
manifestations existantes restent trop ciblées : les Transmusicales attirent les jeunes,
le Space les agriculteurs etc. Nous voulons un événement populaire qui puisse mettre en
avant la ville et la faire connaître à l'extérieur. Cibler l'identité rennaise avec un
produit gastronomique ou en jouant sur le Parlement de Bretagne qui va bientôt rouvrir..."
Un travail de longue haleine réalisé en partenariat avec l'office de tourisme, le CDT,
le CRT...
Chacune des actions du club devrait être mise en uvre avec les partenaires. "Nous
devons travailler avec eux. Aujourd'hui, les institutionnels reconnaissent le club comme
un outil de réflexion et de propositions. Nous disposons d'un budget action et, en
investissant dans certaines opérations, nous pouvons entraîner nos partenaires.
Profitons-en !", poursuit J.-P. Vermot. Pour autant, diverses propositions de
l'audit ne pourront être concrétisées en 1999/2000. "Je pense à la charte de
qualité, un sujet délicat, mais dont nous ne pourrons pas faire l'économie longtemps."
Il en va de même pour la carte de fidélité. Aujourd'hui, le club a en tout cas déjà
gagné l'un de ses paris : faire parler de lui. Plusieurs hôteliers rennais "et
même jusqu'à Combourg", se sont manifestés. Le club ne devrait donc pas rester
longtemps à 38 adhérents (2 800 chambres sur Rennes et la périphérie).
La quantité n'est pas pour autant une fin en soit. "L'objectif numéro un reste
bien entendu la hausse des TO, notamment le week-end et en saison", conclu J.-P.
Vermot.
O. Marie
(1) Réagissant aux dires de François Banellec, Francis Lavocat, directeur du Novotel Rennes et membre du Club hôtelier, précise "qu'aucun établissement Accor ne s'est porté contre le projet B & B. Les quatre hôtels se sont abstenus".
L'HÔTELLERIE n° 2618 Hebdo 17 Juin 1999