Formalités
Lorsque l'on désire diffuser
de la musique dans son établissement, il faut au préalable bénéficier de
l'autorisation de la SACEM. En effet, la SACEM gère les droits des auteurs, et à ce
titre, c'est elle qui octroie, contre redevance, l'autorisation de diffusion des
uvres composant son répertoire.
L'autorisation à demander à la SACEM doit donc être préalable à toute diffusion au
public.
Contrairement à d'autres diffuseurs (les radios par exemple) qui sont tenus de remettre
à la SACEM une liste des titres diffusés chaque jour, les diffuseurs tels que les CHR,
dont la musique n'est pas indispensable à l'activité n'ont pas à effectuer un tel
inventaire (qui serait de toute manière ingérable), sauf dans le cas de soirées ou
autres fêtes durant lesquelles la musique prend particulièrement d'importance.
En conséquence, la redevance versée par les CHR à la SACEM n'est pas fonction du nombre
de titres musicaux diffusés chaque jour, ni de leur genre musical, mais est calculée
forfaitairement suivant des barèmes qui ont été établis par plusieurs protocoles
d'accord conclus entre la SACEM et dix-sept organisations professionnelles dont notamment
la FNIH, le FAGIHT, la CFHRCD, le SNRLH, SFH, GNC...
Ces protocoles d'accord prévoient notamment, outre la fixation des redevances, que les
commerçants adhérents à l'une de ces organisations professionnelles bénéficient d'une
réduction de 33 % sur la redevance perçue annuellement par la SACEM. Il convient donc de
préciser à l'organisme de perception des droits que vous êtes affilié à l'un ou
l'autre de ces syndicats.
Plusieurs paramètres sont pris en compte pour le calcul du montant forfaitaire à payer
par le professionnel : la SACEM prendra en compte la contenance de l'établissement,
l'agglomération d'implantation (nombre d'habitants...) ainsi que le type de matériel de
sonorisation utilisé (poste radio ou chaîne hi-fi). La compilation de ces diverses
informations permettra à l'agent de la SACEM de déterminer, grâce à un tableau dont il
dispose (et que vous pouvez d'ailleurs également vous procurer auprès de votre
organisation professionnelle), le montant de la redevance que vous devrez acquitter.
Concernant les catégories d'agglomération, six "tranches" ont été définies
: moins de 1 500 habitants, jusqu'à 1 500 habitants, jusqu'à 15 000, jusqu'à 50 000,
jusqu'à 100 000 et plus de 100 000 habitants. Il est à noter que la capitale est
elle-même divisée en plusieurs catégories différentes qui tiennent compte des
arrondissements.
La contenance de l'établissement est elle-même divisée en quatre catégories : moins de
30 places, entre 31 et 60 places, de 61 à 100 places et plus de 100 places.
Enfin, les moyens de sonorisation sont, quant à eux, divisés en cinq catégories : la
première catégorie concerne les récepteurs radiocassettes ou CD sans haut-parleurs
détachables. Il faut bien comprendre que pour bénéficier de cette catégorie (qui est
celle dont la redevance est la moins élevée), le critère déterminant est le fait que
les haut-parleurs ne soient pas détachables de l'appareil. Le calcul de la redevance se
fait pour cette catégorie de moyens de sonorisation sans prendre en compte la contenance
de l'établissement. Par exemple, pour une ville de moins de 1 500 habitants, la redevance
sera, au tarif général, de 631 F HT par an, et de 423 F HT par an au tarif
conventionné.
La seconde catégorie concerne les télévisions : pour cette catégorie également, la
contenance de l'établissement n'importe pas. A titre d'exemple, le tarif de la redevance
pour une commune de moins de 1 500 habitants est de 1 264 F HT par an au tarif général,
et de 847 F HT si vous faites partie d'un syndicat ayant signé les accords avec la SACEM.
La troisième catégorie concernant les moyens de sonorisation prend en compte les
récepteurs radiocassettes-CD disposant de haut-parleurs détachables. Pour cette
catégorie, l'établissement de 31 à 60 places situé dans une ville de 100 000 habitants
au plus devra acquitter 4 077 F HT par an s'il n'est affilié à aucun organisme
professionnel, et 2 732 F HT dans le cas contraire.
La quatrième catégorie concerne les juke-box. Pour ceux-ci, un établissement de même
capacité que le précédent situé dans une ville de moins de 50 000 habitants paiera une
redevance de 4 345 F HT par an au tarif général et de 2 911 F HT au tarif conventionné.
Enfin, une cinquième catégorie existe et concerne les juke-box sur lesquels est disposé
un écran vidéo.
C. Pouant
Où trouver des musiques libres de droits ?Voici quelques adresses de sociétés distribuant des CD de musique libre de droits d'auteurs : Open Sound Distribution AudioStud + Rush Music |
L'HÔTELLERIE n° 2619 Hebdo 24 Juin 1999