Pour ou contre les nouvelles terrasses ?
L'Union CHR 13 a fait faire un sondage auprès des professionnels du centre-ville sur l'utilité des nouvelles terrasses aménagées par la mairie.
Depuis l'an dernier, le quai
du Port et les quartiers avant et après la mairie, à Marseille, ont fait l'objet de
vives discussions entre les professionnels et la municipalité. A l'origine, l'initiative
"heureuse" sur le principe, de Gérard Chenoz, conseiller municipal, chargé de
l'amélioration du centre-ville. Celui-ci a en effet opté pour l'agrandissement des
terrasses. Mais cet aménagement ne pouvait être réalisé qu'à condition de retirer une
partie des aires de stationnement. Un "manque à gagner" selon certains. Lassé
par les avis contradictoires qui ne cessent d'alimenter les débats depuis lors, le
président de l'Union CHR 13, Paul Schianchi, a décidé de trancher une bonne fois pour
toutes en faisant réaliser une étude de satisfaction auprès de tous les cafetiers et
autres professionnels concernés. Le sondage révèle des opinions très divergentes en
fonction de l'emplacement, même si plus de 90 % des interrogés se disent "pour
le maintien de la mesure actuelle" à condition toutefois qu'elle reçoive
certains "aménagements".
Une terrasse agrandie, surtout dans le Sud, est un atout incontestable. Le problème qui
ressort à Marseille porte très sérieusement sur le stationnement. Selon l'endroit, de
61 à plus de 81 %, les cafetiers soulignent que leurs clients se rendent difficilement
dans les parkings souterrains. Si les tolérances de stationnement à partir de 19 heures
sont appréciées en majorité, plus de 70 % sont pour le maintien des stationnements en
épis, la meil-
leure formule pour beaucoup. En revanche, pas loin de 50 % des interrogés voient d'un bon
il l'interdiction de stationnement faite aux camions, cars de tourisme et
camping-cars.
En l'état, sachant que les nouveaux aménagements prévus ne seront terminés que pour
l'an 2000, dans le quartier situé entre la rue de la République et l'hôtel de ville,
52,88 % des établissements notent une augmentation de la clientèle, 38,09 % une hausse
du chiffre d'affaires (33,34 % disent ne pas se rendre compte). Dans le quartier situé
"après la mairie" 75 % accusent de plein fouet une baisse de la clientèle
tandis qu'elle touche 48,65 % des établissements installés quai du Port (le problème du
stationnement semble clairement identifiable). Sur la mise en place de nouvelles mesures,
les interwievés sont mitigés : quasiment autant déplorent ou réclament des
horodateurs. Quoi qu'il en soit, la mise en place de foires, brocantes et autres
manifestations de rue est réclamée entre 90 et 100 % par les professionnels.
Sy. S.
L'HÔTELLERIE n° 2620 Hebdo 1er Juillet 1999