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Restauration
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Baromètre mensuel sur l'activité de la restauration commerciale

Du flottement en mai

o Un mois de mai traditionnellement perturbant.
o Chute de l'activité sur les repas d'affaires.
o Les dîners et repas de famille sont au rendez-vous.

L'activité restauration était en petite forme en mai dernier. Et à juste titre. Nombreux sont les restaurateurs, surtout dans les grandes villes, qui appréhendent le mois de mai, traditionnellement difficile en raison de ses week-ends prolongés. Cette année cependant, les professionnels du panel Coach Omnium restent optimistes sur leur situation : 52 % d'entre eux déclarent même avoir bénéficié d'un trafic supérieur à mai 1998. Pourtant, toutes régions et toutes catégories confondues, le nombre de couverts servis au cumul de janvier à mai 1999/1998 n'a augmenté que de 0,8 %. En fait, d'importantes disparités caractérisent l'activité de la période. Et si certains établissements ont été plutôt chanceux, d'autres ont de fortes raisons d'être d'humeur maussade.
Un important fossé sépare ainsi la province, toujours à l'honneur avec 8,4 % de couverts en plus au cumul de janvier à mai, et la région parisienne qui touche le fond (respectivement - 11,4 % et - 9,8 % d'évolution pour Paris et sa couronne). Les longs week-ends, bien que moins nombreux qu'en 1998, ont pénalisé l'Ile-de-France. "Le pont de l'Ascension a vidé Paris, entraînant du même coup une baisse d'activité", déclare un restaurateur parisien. Le temps, très rarement au beau fixe, n'a pas amélioré la situation de la capitale : "Cette année, contrairement à 1998, où le mois de mai avait été magnifique, nous n'avons pu servir en terrasse qu'une semaine dans le mois", regrette un responsable du Val d'Oise. Au contraire, la province tire partie de la clientèle qui a fui Paris. "Nous avons profité d'une affluence touristique plus que satisfaisante", se réjouit le responsable d'un établissement de Pau. Autre conséquence des premiers départs en congé, les repas d'affaires et professionnels font cruellement défaut à la profession, occasionnant une chute du nombre de couverts servis au déjeuner de 4,4 %. De leur côté, les dîners sont plus nombreux qu'en 1998 à la même période. Enfin, quoique mariages, baptêmes et communions aient été au rendez-vous, ils n'ont pas fait une entrée très remarquée avec seulement 0,6 % de plus en ce qui concerne l'évolution cumulée en mai 1999 / 1998. Mais il est vrai que l'année dernière à la même période, les banquets avaient réalisé un très beau score. Quant aux résultats selon les catégories, les inégalités sont également présentes. Tandis que les restaurants de milieu de gamme profitent d'une situation plus que confortable avec une hausse de 14,5 % du trafic, les restaurants dits "économiques" accusent une baisse sérieuse de 11,7 %. Quant aux restaurants de luxe, même s'ils ont réduit leur écart par rapport à 1998, ils restent dans le rouge avec une évolution cumulée du nombre de couverts de - 3,6 %. En ce qui concerne les additions, le bilan est moins contrasté et plutôt encourageant. Les professionnels l'ont d'ailleurs bien senti puisqu'ils sont 43 % à se féliciter d'une amélioration de leur prix moyen. Gageons qu'avec l'été et ses touristes, la note finale passe enfin dans le vert.
A. Vallée

Résultats géographiques Évolution Évolution
janvier à mai 1999/1998 couverts servis prix moyen cvt
* Paris, avec banquets -11,4 % 1,6 %
* Couronne Paris, avec banquets -9,8 % 1,8 %
* Province, avec banquets 8,4 % -1,2 %
 
Résultats selon les prix pratiqués    
janvier à mai 1999/1998    
TTC - SC, boissons comprises avec banquet    
* Restaurants de 70 à 135 F/ couvert servi -11,7 % 6,6 %
* Restaurants de 136 à 200 F/ couvert servi 14,5 % -2,1 %
* Restaurants de + de 200 F/ couvert servi -3,6 % -3,4 %
 
Résultats globaux toutes régions    
janvier à mai 1999/1998    
* Déjeuners -4,4 % 0,5 %
* Dîners 7,9 % -0,8 %
* Banquets 0,6 % -2,3 %
* Total, hors banquets 1,5 % -
* Total, avec banquets 0,8 % -0,1 %
 
Résultats globaux toutes régions Prix moyen couvert  
Mai 1999    
* Déjeuners 128,2 F  
* Dîners 135,8 F  
* Banquets 140 F  
* Total, hors banquets 132 F  
* Total, avec banquets 133,9 F  
Baromètre Coach omnium / L'Hôtellerie

Evolution cumulée du nombre de couverts servis toutes régions et tous types de restaurants confondus

1er janvier - base 100 Baromètre restauration L'Hôtellerie / Coach Omnium

Comparaison cumulée de janvier à mai 1999/1998 de l'évolution du nombre de couverts servis tous types de restaurants confondus

1er janvier - base 100 Baromètre restauration L'Hôtellerie / Coach Omnium

Evolution cumulée du prix moyen couvert toutes régions et tous types de restaurants confondus

1er janvier - base 100 Baromètre restauration L'Hôtellerie / Coach Omnium


L'HÔTELLERIE n° 2622 Hebdo 15 Juillet 1999

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