Lot-et-Garonne
Une association déploie une
énergie remarquée pour faire revivre le dernier bistrot de Monpezat-d'Agenais et le
transformer en restaurant biologique.
Au terme de deux années difficiles, le bistrot de Monpezat-d'Agenais, une petite commune
au centre du Lot-et-Garonne, a définitivement fermé ses portes. Pourtant, une douzaine
de familles de la commune refuse de se résigner. Ensemble, ils ont décidé de se battre
pour faire revivre l'endroit et le transformer en restaurant biologique. Avec son troupeau
de 35 chèvres et de 12 vaches, productrice de fromages bio qu'elle vend sur les marchés
de la région, Chantal Koods a pris la tête du groupe. "Au mois de septembre
dernier, nous avons créé une association "Vivre au pays" et nous avons
multiplié les contacts en relation avec la municipalité. Nous voulons créer dans ce
lieu un restaurant bio ouvert au grand public. Nous pourrions installer un bistrot avec un
bar classique et des boissons bio. Le restaurant offrirait, pour sa part, des menus
traditionnels à base de produits biologiques." L'association a déjà contacté
la chaîne de l'emploi, Demain, émanation de Canal+ pour tenter de trouver un chef.
"Une équipe de télé est déjà venue tourner un reportage. Depuis nous avons eu
plus de 90 candidatures pour une éventuelle reprise du fonds. Mais ce restaurant réclame
une double compétence, la connaissance du métier et celle des produits bio. Et il faut
bien reconnaître que, jusqu'à présent, nous n'avons pas trouvé l'oiseau rare",
regrette Chantal Koods. Dès que ce sera le cas, Le Monpezat devrait donc être
transformé en restaurant à thème, avec une salle à l'étage réservée à une
bibliothèque, un centre de ressources et une coopérative bio. De même quand
l'association, qui a d'ores et déjà recruté une animatrice socioculturelle en emploi
jeune, aura trouvé un chef, une SCI sera créée et des parts fixées à 500 francs
seront proposées. Un restaurant bio en milieu rural, au cur du département,
l'association y croit fermement. "Cela nous demande beaucoup d'énergie, mais
cette initiative est considérée comme très positive par la population, alors...",
conclut Chantal Koods.
L'HÔTELLERIE n° 2624 Hebdo 29 Juillet 1999